Résumé : La famille accueille la proposition de Sadjia avec bonheur. Nesrine pourra venir à la maison et tout le monde se fera un plaisir de l'épauler. Hichem et Faïza sont fiers de leur fille, leur éducation donne de bons fruits. Le lendemain, Sadjia reçoit sa nouvelle amie. Cette dernière passera la matinée à prendre des notes et à s'informer sur les sujets sociaux du jour. Elle est vite subjuguée par le savoir-faire de la psychologue, qui lui révélera plusieurs facettes cachées de la société et insistera sur le fléau des enfants abandonnés. Charmée et détendue, Nesrine suivait les directives de Sadjia. Vers la mi-journée, elle la quittera en lui promettant de revenir dans la semaine. Mais cette dernière la retiendra encore un moment pour lui proposer de passer le week-end dans sa famille. Un peu déroutée par cette invitation fortuite et inattendue, Nesrine se laisse tomber sur une chaise. -Je ne refuserais pas de passer le week-end chez toi Sadjia, mais est-ce que ta famille est au courant de ma situation ? Sadjia hoche la tête. -Tout à fait ma chère amie. J'ai longuement parlé de toi à mes parents et à mes frères, et ils sont tous impatients de te rencontrer. Nesrine se met à triturer la bride de son sac, puis demande : -Tu es sûre que je ne serais pas une intruse... Sadjia l'interrompt. -Si c'était le cas, je ne t'aurais rien dit. Crois-moi, Nesrine, ma famille n'est pas comme celles que tu as connues jusque-là. Nous serions tous heureux de t'accueillir chez nous, de t'aider et de t'épauler dans tous tes projets. Nesrine garde le silence un moment, puis demande d'une petite voix : -Pourquoi fais-tu tout cela pour moi, Sadjia ? Pourquoi toute cette gentillesse et cet intérêt envers une pauvre orpheline ? Sadjia hausse les épaules avec désinvolture. -N'importe qui à ma place aurait fait la même chose. Tu mérites tous les égards, ma chère amie. Allons, oublie donc un peu ton cas d'orpheline et sourit à la vie. On dit que les voies du destin sont impénétrables. Pourquoi refuser d'accepter ce qu'il t'offre ? La jeune fille baisse les yeux. -Jusqu'à ce jour, j'ai vécu en ermite. Afin d'éviter les questions embarrassantes, je me suis tenue à l'écart de la société. -Je l'ai bien compris, voyons ! Mais enfin, Nesrine, pourquoi t'entêter à refuser mon aide, alors que tu te sens toi-même dans l'incapacité d'affronter ton avenir ? Tu es comme cette feuille emportée par le vent, qui ne sait pas où elle se posera. -C'est vrai. Mais es-tu certaine que ta famille... Sadjia lève une main protestataire. -Arrête donc avec tes balivernes. Si j'avais ne serait-ce qu'un petit doute sur la réaction de ma famille, je ne t'aurais jamais invitée. Ma réponse est assez claire, je suppose. -Je ne sais quoi te dire, Sadjia. -Dis-moi simplement que tu acceptes d'être parmi nous ce week-end. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.