Les membres du commissariat du festival amateur, inquiets de voir l'impact national de leurs pièces régresser, proposent des solutions sous forme d'un rapport rédigé par une commission de réflexion, conduite par le commissaire artistique, Bensaber Djamel. Ce dernier entend défendre son théâtre et attirer l'attention du gouvernement et des autorités de tutelle sur les difficultés qu'il rencontre. Pour lui, les autorités n'ont rien fait pour relancer le secteur ou, tout au moins, consolider ses acquis ainsi que la recherche de sources de financement nouvelles susceptibles, à moyen et long terme, de libérer le festival des contraintes qui hypothèquent son organisation et son développement. La réhabilitation de la formation et sa valorisation pour l'organisation de colloques, conférence-ateliers, stages et autres, d'un niveau élevé recherche la collaboration et le soutien de personnalités éminentes. Initier et développer toute action susceptible d'inciter et d'encourager les sponsors, s'investir davantage dans la prise en charge et le financement du festival. L'absence d'une politique de formation de cadres de haut niveau à l'étranger depuis 1970 et celle de partenariats nouveaux avec des pays amis ne leur permettent pas de se faire connaître à l'étranger, alors même que le théâtre peut être un grand promoteur de l'identité d'un pays et un support publicitaire efficace, poursuit le rapport. Les artistes signataires du rapport font leur constat et soulignent notamment l'absence d'une saine concurrence entre les générations de créateurs, la tendance étant à la médiocrité par le phénomène, d'une part, de l'usurpation du métier de réalisateur et de scénariste par des gens attirés par le gain facile et les subventions généreuses sans critères sérieux ni références crédibles, et d'autre part, par la suffisance et le manque d'esprit critique. Selon les rapporteurs, le théâtre ne peut être redynamisé que par une volonté culturelle dépendant principalement du ministère de la Culture. Dahane mohamed