Des analystes prédisent d'autres attaques d'Al Qaïda en Egypte. La nébuleuse déclare poursuivre ses actions en raison de la politique étrangère des autorités égyptiennes, principalement de leurs liens étroits avec les Etats-Unis. Pour les Egyptiens, la mise à feu de ce nouvel épisode terroriste contre leur pays a commencé avec l'assassinat de leur ambassadeur en Irak en réaction à l'obéissance de Moubarak aux ordres des “Croisés”. La presse cairote se dit convaincue que l'Egypte est visée en raison de sa politique étrangère. Moubarak est une pièce importante dans la coalition dirigée par Washington contre le terrorisme. Des informations, jamais démenties, ont révélé que les services du Caire sous-traitaient pour le compte de Washington, notamment dans les interrogatoires de terroristes. En outre, le numéro deux d'Al Qaïda est égyptien. Zawahiri était le chef de l'organisation islamiste égyptienne responsable de la vague de violence ayant ébranlé l'Egypte de 1991 à 1997. Vers la fin de ces années, il rejoint Ben Laden dont il devient l'idéologue et le bras droit. Le ministère égyptien de l'Intérieur avait minimisé la gravité de ces attentats. Mais, il s'est avéré par la suite que ce n'était pas un fait isolé mais une stratégie visant directement la manne financière du pays : le tourisme qui rapporte, bon an, mal an, 6 milliards de dollars, sans compter les dizaines de milliers d'emplois générés par cette activité dans le plus grand musée du monde. Pour des spécialistes, les récents attentats sont des opérations très sophistiquées et bien organisées qui plaident plutôt pour une nouvelle phase de terrorisme. Le terrorisme a choisi de frapper une ville sous haute surveillance sécuritaire, qui abrite la résidence de Moubarak, ce qui, à ses yeux, devrait discréditer le régime égyptien et mettre en doute sa capacité à assurer la stabilité alors qu'il se présente toujours comme un garant de la sécurité régionale. Un égyptien blessé dans l'explosion de sa bombe Un Egyptien a été grièvement blessé hier au Caire dans l'explosion d'une bombe artisanale qu'il transportait, a-t-on appris de sources sécuritaires. Sami Gamal Hegazi, 33 ans, employé dans un hôpital, aurait fait chuter l'engin qu'il portait dans un sac en plastique, déclenchant l'explosion qui a eu lieu dans le quartier Qerdassa, dans le sud-ouest du Caire, précise-t-on de mêmes sources. D. Bouatta