Résumé : Après une agréable soirée avec la famille, les deux jeunes filles se retirèrent dans leur chambre. Sadjia se met à poser certaines questions à son amie, notamment sur son avenir. Que fera-t-elle donc après ses études ? Nesrine acquiesce. -Je ne demande pas mieux que d'avoir un boulot stable. Tu sais bien que depuis l'orphelinat, je vis dans une chambre universitaire, que je devrais quitter tôt ou tard. Si je tombe sur un travail régulier, je pourrai louer un petit studio. -Pourquoi pas, mais si tu veux, nous pourrions t'accueillir chez nous pour les débuts. -Non ! Vous avez déjà tous trop fait pour moi. -Trop fait ?! Tu plaisantes ! Tu es venue passer le week-end, et nous sommes tous heureux de t'avoir parmi nous. Nesrine déglutit. -Personne jusqu'à présent n'a jamais rien fait pour moi. -Il y a un début à tout, ma chérie, lance Sadjia compatissante. Tu vois, lorsque j'étais petite, j'avais très peur de sortir lorsque le jour déclinait. Mais les garçons avaient vite fait de m'y contraindre, et j'ai pu surmonter cette phobie. Ce sera la même chose pour toi. Nous allons tous faire en sorte que tu te sentes à l'aise chez nous, afin que tes séjours deviennent plus réguliers. Nesrine s'essuie les yeux. -Je ne sais plus quoi dire. Tout le monde est si gentil avec moi. Elle se mouche et poursuit : -Tu as la chance Sadjia d'être née dans une telle famille. -Je ne m'en plains pas trop. Comme je suis la petite dernière, tout le monde s'est mis en devoir de s'occuper de moi. Elle sourit. - Mes parents, les garçons. D'ailleurs, chacun de ces derniers tentait de me distraire par tous les moyens. Amir m'a appris à dessiner, Faouzi m'a appris l'alphabet, et Naïm à jouer au foot. Nesrine fronce les sourcils. -Au foot ? -Oui, c'était son jeu favori. -Mais c'est un jeu de garçon plutôt. -Oui, et jusqu'à l'âge de 12 ans, j'étais moi-même un garçon manqué. -Non ! Sans blague ! Sadjia se met à rire. -Je t'assure que j'étais loin d'être la femme que tu vois devant toi aujourd'hui. -Eh bien à te voir si élégante et si jolie, on a bien du mal à le croire. -Comme quoi, il y a un début à tout. Revenons donc à nos moutons. Tu vas dorénavant passer tes week-ends et tous les jours fériés et les fêtes chez nous. Et surtout ne tente pas de refuser au risque de décevoir toute la famille, en particulier mes parents.
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