Après une réunion de concertation ayant regroupé outre les syndicalistes UGTA de Tlemcen, de Béjaïa et de Saïda, ainsi que les représentants de la Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie mécanique et électrique (FNTMMEE), les membres de l'Union locale de Rouiba et des membres de la Commission exécutive nationale (CEN), l'Union de wilaya de Tizi Ouzou revient à la charge et appelle à une nouvelle manifestation pour exiger "le recouvrement de la souveraineté ouvrière et la restitution de l'UGTA à ses dignes héritiers". Dans ce sillage, elle a appelé les travailleurs à observer une grève le 22 mai et à prendre part à la marche de protestation qui aura lieu le même jour à 11h à Tizi Ouzou. Dans la même perspective, l'Union de wilaya informe qu'"un rassemblement national est prévu le 12 juin à 9h devant le siège de la Centrale syndicale aux fins d'exiger le départ immédiat de l'ensemble du secrétariat, à sa tête Madjid Sidi-Saïd", et d'affirmer qu'"à la faveur de ces démonstrations de force, la disqualification définitive de l'actuelle Centrale et son simulacre de congrès sera actée de façon péremptoire et sans ambages". Evoquant l'action des travailleurs le 1er mai dernier à Alger, l'Union de wilaya estimera que "celle-ci a été grandiose et pacifique, et a fini par démontrer l'illégitimité de l'actuelle direction de la Centrale syndicale qui s'est cloîtrée un 1er Mai, journée symbolique, dans un siège protégé par un impressionnant dispositif policier". Et de poursuivre : "Quelle honte pour de soi-disant dirigeants d'une Centrale syndicale de se terrer dans un bunker le jour même de la célébration de la Journée internationale du travail." Par ailleurs, l'Union de wilaya n'a pas manqué de pointer du doigt "les faux-semblants et les mystifications dilatoires dont usent les dirigeants de la Centrale qui veulent se maintenir à la tête de l'organisation et s'assurer une pérennité à la faveur d'un congrès préfabriqué et, de surcroît, anti-statutaire". Pire, elle qualifiera la Centrale syndicale de "direction qui a longtemps tourné le dos aux luttes sociales et qui ne finit pas de servir de béquilles à un système décadent". L'Union de wilaya dénonce, enfin, les intimidations et le harcèlement administratif que subissent certains cadres syndicaux de la part des membres "squattant le secrétariat national, et ce, dans l'espoir de briser cette dynamique de changement qui fait écho à celle du mouvement populaire revendiquant le départ du système".