Pour la gestion efficace des ensembles immobiliers, Kheireddine El-Oualid préconise la filialisation de certaines missions de son agence. Les programmes 2001 et 2002 des logements location-vente seront livrés dans leur totalité à la fin 2006. C'est l'engagement pris, hier, par le directeur général de l'AADL, Kheireddine El-Oualid, lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'agence. Les retards enregistrés dans la réalisation des projets, le conférencier les impute à plusieurs facteurs. En premier lieu, dira-t-il, figure le manque de main-d'œuvre qualifiée. Selon lui, “l'entreprise chinoise, la CSCEC qui détient à elle seule plus de la moitié des programmes de la location-vente, travaille avec seulement 3 500 ouvriers alors qu'il lui en fallait au moins 10 000”. Des séances de travail, ajoutera Kheireddine El-Oualid, ont lieu avec les premiers responsables de cette entreprise et “des instructions fermes leur ont été données pour renforcer les chantiers en main-d'œuvre de façon à achever tous les programmes dans les délais contractuels”. La direction de l'AADL exerce même un contrôle rigoureux à travers le pointage des ouvriers au niveau de chaque chantier pour amener le partenaire chinois à utiliser le potentiel présent à 100%. Par ailleurs, parmi les contraintes qui ont retardé la livraison des logements, le conférencier évoque la nature des terrains qui ont été octroyés à son agence. Le cas illustrant au mieux cette situation, c'est le site de Souïdania où l'état d'avancement des travaux n'est qu'à 25%. L'état du sol et les éboulements répétitifs n'ont pas seulement ralenti la réalisation du projet, mais ont obligé aussi la direction de l'AADL à revoir en baisse la hauteur des immeubles et le nombre de logements qui a été amené de 672 unités à 190. Mais là, ce n'est pas le seul problème qu'a rencontré le maître d'œuvre dans la réalisation des programmes de location-vente. Kheireddine El-Oualid indique, en effet, que son agence a été confrontée, également, à l'épineux problème des indus occupants et la difficulté de l'accès au foncier. Tous ces problèmes se sont rajoutés à ceux liés à la pénurie du sable ainsi que d'autres matériaux de construction. En plus de la réalisation d'un programme d'une telle importance, soulignera par ailleurs le conférencier, l'AADL a aussi pour mission le recouvrement des loyers et assure la gestion de ses nouveaux ensembles immobiliers. Pour Kheireddine El-Oualid, cette gestion est rendue ardue, notamment par “la spécificité des ouvrages en IGH (tours) impliquant des normes de confort et de commodité, la diversité des habitudes, du degré de civisme des citoyens et usagers de ces biens avec tous les effets induits et l'absence de guide d'étude et de recherche sur la gestion de la copropriété des grands ensembles urbains et sur les collectifs d'habitats”. Comment y remédier ? Le conférencier, vu la difficulté à laquelle il fait face dans la gestion de ces ensembles et “la dispersion géographique du patrimoine immobilier”, préconise la filialisation de certaines missions de la gestion immobilière, qui apporterait, selon lui, à l'AADL “les voies et moyens d'une meilleure prise en charge de ce dossier”. L'insécurité est l'autre question à laquelle a répondu le directeur de l'agence pour l'amélioration et le développement du logement. Pour lui, sa structure y intervient et ses missions sont bien définies. “Elles sont claires, martèle-t-il, avant de préciser que ses services ont pour mission uniquement l'entretien courant des parties communes, bâtiments et dépendances ainsi que leur protection, l'entretien courant et périodique et la maintenance des installations et équipements tels que les ascenseurs et les stations de pompage d'eau”. Par ailleurs, concernant les logements inoccupés de l'AADL, Kheireddine El-Oualid ne donnera aucune statistique sur les mises en demeure que son agence aurait adressées aux bénéficiaires. Mais il dira que des enquêtes ont été menées et leur nombre se compte sur le bout des doigts. “Les indus occupants seront expulsés”, dira le conférencier. Pour ce qui est des désistements, il est aussi catégorique. “Il n'en y a aucun concernant le programme de 2001 et 2002”, affirmera le directeur de l'AADL. Repères Programme 2001 - 18 954 logements sont en cours de réalisation sur les 20 000 engagés au niveau de six wilayas. - 1 046 étaient en difficulté de lancement : 116 logements à Boumati (travaux arrêtés pour cause de résiliation de marché), 930 logements non lancés aux sites Bananiers, Koléa et face Usto en raison de la présence d'indus occupants et de cavités dans le terrain pour le site d'Oran. Programme 2002 - 29 530 logements sont en cours de réalisation sur les 35 000 engagés au niveau de 24 wilayas et 5 470 logements étaient en difficulté de lancement. Il s'agit de 1 858 logements non lancés en raison du déficit foncier au niveau des wilayas de Blida, de Médéa, d'Annaba, de Boumerdès et de Béjaïa. 3 612 logements dont les marchés ont été résiliés au niveau des wilayas de Tlemcen, d'Annaba, de Constantine, de Ghardaïa, de Bordj Bou-Arréridj, de Mostaganem et de Béjaïa. Etat des livraisons effectuées et des livraisons prochaines Sur les 27 000 logements prévus au terme de l'année 2005, 2 315 logements sont touchés par les actions de résiliation prononcées et 4 500 autres ont été livrés au courant du 1er semestre 2005. Pour la fin du mois de juillet 2005, il est prévu la livraison de 986 logements. - 108 à Ouled Fayet (Alger) - 498 à Constantine - 240 logements à Mostaganem - 40 logements à Chlef - 547 logements à Oran - 100 logements à Hassi-Messaoud Etat d'avancement des travaux dans certains sites de la wilaya d'Alger - Souïdania Entreprise réalisatrice Batigec 190 logements, état d'avancement : 25% - Ouled Fayet bis : 50% - Sebbala Entreprise réalisatrice CSCEC Projet de 1 827 logements. Etat d'avancement des travaux 75%.1 200 sont en cours dont 720 logements achevés. Pour ces derniers, il ne manque que les travaux de viabilisation. - Aïn El-Malha Entreprise réalisatrice CSCEC 1 490 logements. Avancement des travaux 48%. Sources : directeur technique de l'AADL Karim Daoudi