Candidat unique à la présidence du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Mohamed Sami Agli, P-DG du groupe familial éponyme, a présenté, hier à Alger, les grands axes de son programme devant les journalistes. "Je viens pour reconstruire", a-t-il annoncé. Le slogan de campagne, "Ensemble, édifions un FCE fort dans l'union", renseigne sur l'ambition de M. Agli de "redorer le blason" de l'organisation patronale, dont l'image est très dégradée au sein de l'opinion publique. Le patron du groupe familial Agli reconnaît que ces dernières années, le FCE a été secoué par "beaucoup" de divisions. "Des choses ont été mal faites. Il y a eu des erreurs de fond", a-t-il indiqué, refusant de critiquer la gestion de l'ancien président du FCE, Ali Haddad, actuellement en détention à la prison d'El-Harrach. Un des objectifs-phares du programme du candidat Sami Agli "est de rendre le FCE totalement indépendant et ayant pour unique mission l'entreprise et la diversification de l'économie algérienne". Sami Agli veut rendre l'organisation patronale "apolitique". Les membres du Forum, qui veulent s'engager politiquement, doivent le faire en dehors de l'organisation patronale. Ils n'utiliseront ni le nom, ni les moyens, ni les locaux du FCE. M. Agli compte, aussi, "transformer durablement" l'organisation patronale. Il s'engage à ouvrir un débat, en assemblée générale, sur le statut, le changement de nom de l'organisation et même les procédures de vote. L'unique candidat à la présidence du FCE — après le retrait de la candidature du P-DG d'Alliance Assurances, Hassen Khelifati, qui a dénoncé "un climat malsain"— prône la décentralisation de la décision, en conférant plus d'autonomie aux délégations régionales. L'autre axe fort du programme de M. Agli est d'impliquer davantage les jeunes entrepreneurs à travers la dynamisation de Jil'FCE. Pour lui, Jil'FCE "est un des meilleurs acquis du Forum". Il milite, également, pour davantage de représentativité de la femme au sein du Forum. Sans vouloir polémiquer contre ceux qui l'accusent d'être porté par la "vieille garde" de l'ancien président du FCE, M. Agli indique qu'il n'a "de compte à rendre à personne, ni à un groupe ni à un clan". Il est soutenu par "beaucoup de délégués de wilaya, de membres de Jil'FCE et de séniors". Le candidat à la présidence du FCE ne veut exclure personne. "Ce n'est pas parce qu'il y a des membres du conseil exécutif sous l'ancien président qu'il faut les écarter. Si des membres du conseil exécutif font le consensus, ils auront une place dans un autre conseil exécutif sous ma présidence si je suis élu", a-t-il souligné. M. Agli affirme qu'il n'y a pas beaucoup de membres qui ont démissionné de l'organisation patronale. "Il y a moins de 10 démissions", soutient-il. M. R.