La 26e édition du Festival international du cinéma méditerranéen, l'une des vitrines de l'industrie cinématographique, se tiendra du 13 au 20 octobre prochain à Valence. Comme à l'accoutumée, une cérémonie d'honneur a été organisée, vendredi dernier, par la Mostra de Valencia en présence de plusieurs talents artistiques. La conseillère de la culture de la ville de Valence et présidente de la Fondation municipale du cinéma, Mme José Alcon, avec le directeur du Festival du cinéma méditerranéen, Juan Piquer, qui en cette occasion ont présenté le contenu du prochain festival, ont réservé une place de reconnaissance aux trois actrices espagnoles, notamment Silvia Tortosa, Loles Leon et Cristina Perales pour ce qu'elles ont apporté au cinéma espagnol et méditerranéen. Une autre opportunité sera réservée pendant cette manifestation aux films “difficiles” à voir dans les salles commerciales. Durant le festival, un hommage sera exclusivement rendu à Rafaël Rivelles, un acteur hors pair de Valence, à Miguel Mihura, à l'occasion du centenaire de sa naissance, au scénariste Arturo Fernandez, à l'actrice de grande qualité Amparo Baro et enfin à l'actrice Eliza Ramirez. La section informative, dite le festival des festivals, sera très variée avec les longs métrages de tous les pays du monde. En section cycle, on trouvera également dans un lieu de la Mostra hommage au fameux “Don Quichotte de la Mancha”, les désastres de la guerre du 60e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale, Fantastic Fantasy, cycle de la science-fiction, et Renoir, le maître des meilleurs films du grand régisseur français. Comme invité pour cette année, l'honneur reviendra à la République tchèque. Douze longs-métrages en provenance des pays méditerranéens disputeront les marches de la Palme d'or, la plus haute distinction de cette manifestation et, selon nos sources, Viva Laldjérie, de Nadir Moknèche, participera probablement en compétition officielle. Le film évoque sans concessions la réalité et les ambivalences de l'Algérie à travers l'histoire d'une jolie fille, Goucem, installée à Alger pour fuir l'horreur terroriste. Le film reflète le portrait passionnant d'une société par le biais de certains destins féminins, entre autres la corruption des institutions locales, la banalisation du crime et les impasses religieuses. Nadir Moknèche évoque les aspirations contradictoires d'une jeunesse algérienne frappée de plein fouet par l'horreur économique et le désarroi moral, formidablement interprété par Lubna Azabal, Biyouna et Nadia Kaci. Aussi passionnants que soient les contenus des autres sections, les regards tourneront bien sûr durant cette manifestation vers les marches des Palmes d'or, d'argent et de bronze. A. A. M.