Résumé : Zohra, leur domestique, leur apporta de quoi dîner. Mounira voudrait mieux le connaître. Yazid s'inquiétait. Sa mère n'allait pas apprécier. Mounira lui dit que ces malades lui feront oublier jusqu'à sa présence… -Elle a bon cœur et la conscience professionnelle ! Si elle part à dix heures du soir pour voir un de ses malades, c'est parce qu'elle doit le savoir gravement atteint... Sinon, elle lui aurait donnée quelques conseils et un rendez-vous pour demain. Si son cas avait été stationnaire. Mais comme ce n'est pas le cas et qu'elle connaît la gravité de sa maladie, qu'elle craint de le voir mourir, il est tout à fait normal qu'elle accoure à son chevet et fasse le nécessaire pour le soulager ! Même le sauver ! Si elle manque à son devoir, sa conscience en sera troublée à jamais. Elle te paraît uniquement dévouée à sa profession, mais je peux t'assurer que si ton état avait été plus grave que le leur, elle serait restée ! -Tu as le don de me remonter le moral ! murmura Mounira. Je me sens moins seule depuis que je te connais ! Pourrons-nous être amis ? -Avec plaisir ! Les yeux marron de Mounira brillèrent avec plus de chaleur et semblèrent scruter Yazid, s'arrêtant sur ses cheveux noirs coupés courts, son front haut, ses yeux noirs aux longs cils et à ce sourire grave, pourtant empreint de sérénité. Les yeux marron s'accrochèrent aux siens, y découvraient un début d'amitié et d'admiration. Et peut-être autre chose. Il fallut un léger bruit derrière eux pour les ramener sur terre. - Vous n'avez pas terminé ? demanda Zohra. - Non, dit Mounira, un air de reproche dans le regard. Je t'appellerai quand nous aurons terminé ! Mais ils n'avaient plus aucun appétit. Ils ne touchèrent pas aux fruits. Zohra vint à l'appel de Mounira et prit le plateau. Yazid ne la revit plus à partir de cet instant. - Je suis fatiguée, pourrais-tu me porter à ma chambre ? Demain, je te ferai visiter la villa... Si je peux me tenir debout ! - Il te faudra des béquilles, pour reposer ton pied ! dit-il. Tu ne dois pas t'appuyer dessus ! - Oui, docteur ! ironisa-t-elle. - Quand vous aurez déposé mademoiselle dans sa chambre, veuillez me rejoindre à mon bureau, dit Dr Assia en lui désignant une porte près du vestibule. Je veux vous parler ! Ils ne l'avaient pas entendue entrer, Yazid écarlate, prit Mounira dans ses bras et suivant ses recommandations, il monta un escalier et s'engagea dans un long couloir de couleur ocre, Mounira lui désigna la dernière porte et l'ouvrit elle-même, toujours dans ses bras. Alors qu'il la déposait sur le bord du grand lit, elle lui dit presque suppliante. -Ne pars pas si elle te le demande... Je la connais si mal que je n'arrive pas à deviner ce qu'elle voudrait te dire ! J'espère qu'elle n'a pas changé d'avis !
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