Le procès de l'importateur et homme d'affaires Kamel Chikhi, qui devait comparaître hier, en compagnie de douze fonctionnaires des services de l'urbanisme et des conservations foncières, a été reporté au 3 juillet prochain en raison du changement de la composante du tribunal. Le magistrat en charge de cette affaire, Abderazak Bensalem, actuellement en formation, a été, en effet, remplacé par un de ses collègues. Après un bref échange avec la défense, ce dernier a annoncé l'ajournement de l'audience. D'autant qu'il manquait à l'appel un témoin. Les treize accusés, actuellement en détention préventive, doivent répondre des chefs d'inculpation de "corruption, trafic d'influence et réception d'indus cadeaux". Dans cette affaire, sont impliqués des chefs des services de l'urbanisme de Kouba, d'Aïn Benian, d'Hydra, de Draria et de Chéraga, des contrôleurs fonciers de Bouzaréah et d'Hussein Dey, deux contrôleurs de la Conservation foncière d'Hussein-Dey, un fonctionnaire de la Conservation foncière de Bouzaréah et un architecte de la Direction de l'urbanisme. En somme, des fonctionnaires des circonscriptions où Kamel Chikhi avait acquis des biens fonciers. Pour constituer ce dossier,le juge d'instruction s'est basé sur des enregistrements des caméras de surveillance installées dans le bureau du magnat immobilier, ainsi que sur une longue liste de conversations téléphoniques.