L'assassinat des deux diplomates algériens à Bagdad est le fait insoutenable d'extrémistes barbares, d'autant plus insoutenable que le peuple algérien est solidaire des Irakiens dont le pays est occupé par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, estime le Conseil des démocrates musulmans de France (CDMF). Au-delà de son caractère barbare, ce crime ne manque pas, estime toutefois le CDMF, d'écorner l'image de l'Algérie jusque-là “respectée en tant que symbole de la lutte contre le colonialisme et l'impérialisme”. Pour le CDMF, le crime doit inciter enfin l'Algérie à “clarifier sa position par rapport à la politique américaine et britannique en Irak et par rapport aux criminels qui ont endeuillé l'Algérie durant plus d'une décennie”. “On ne peut pas condamner le terrorisme sur le plan international et ménager ceux qui ont tué 200 000 personnes en Algérie”, déplore-t-il en référence à la politique de réconciliation nationale du président Bouteflika. C'est d'ailleurs cette ambiguïté qui a laissé sans mobilisation la société civile en France après l'enlèvement des deux diplomates. “Il faut revitaliser la société civile et lui faire comprendre les rouages de la diplomatie algérienne”, préconise-t-il. Y. K.