Le parti de Mohcine Belabbas estime que les dizaines de citoyens astreints à la garde à vue avant leur présentation devant la justice sont "victimes d'abus fomentés" par les tenants du pouvoir. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie, (RCD) est revenu, hier, sur l'interpellation et l'arrestation des citoyens et l'encerclement de son siège par la police lors du 18e vendredi des manifestations populaires contre le système. Pour le RCD, "ces agissements s'inscrivent dans le chapitre de la provocation permanente entretenue par le pouvoir, issu des résidus du système, pour détourner la détermination populaire sur le préalable du départ de tous les symboles du régime". Dans un communiqué rendu public, le parti de Mohcine Belabbas estime que les dizaines de citoyens astreints à la garde à vue avant leur présentation devant la justice sont "victimes d'abus fomentés" par les tenants du pouvoir. "Dans cette affaire, il est aisé pour la justice de constater que les personnes incriminées par les services de police sont victimes d'abus fomentés par un général finissant en violation des lois en vigueur et de la Constitution", écrit le parti. Allusion faite au chef d'état-major qu'il nomme "vice-ministre du palais confortablement installé par le président déchu dans le quartier des Tagarins" lequel, rappelle le RCD, a donné l'ordre "dans sa dernière élucubration prononcée à Béchar d'interdire aux femmes et aux hommes de ce pays d'exhiber publiquement l'emblème de leur identité millénaire". Le RCD dénonce, dans la foulée, "le zèle poussé des agents de police qui sont allés jusqu'à fouiller les sacs depour dénicher l'étoffe suspecte" et conduire ainsi "les malfaiteurs débusqués en flagrant délit de désobéissance dans les commissariats". S'agissant de l'encerclement par la police de son siège régional sis à la rue Didouche-Mourad, le parti de Mohcine Belabbas estime que la décision qui aurait été prise "lors du déroulement de la marche" avait pour objectif de créer "l'insécurité et la confusion autour de l'édifice du parti pour installer un climat propice aux manipulations dans le but de divisions dans le mouvement". Une manœuvre, se félicite le parti, qui a été, néanmoins, vite déjouée par les manifestants. "Les marcheurs qui ont renfloué en masse pour lever le siège sur le bureau régional ont fait avorter la provocation et imposer le retrait du dispositif policier". Le RCD rappelle qu'au fil des vendredis depuis le début des manifestations dans la capitale, "les carrés des marcheurs du RCD, à leur tête le président du parti, constituent un lieu de ralliement pour de nombreux citoyennes et citoyens". Le RCD ne manque pas de souligner sa détermination à poursuivre sa démarche jusqu'à "imposer pacifiquement la rupture" avec le système politique en place. "Notre objectif affiché est et demeure d'œuvrer au rassemblement le plus large des forces vives du pays pour imposer pacifiquement la rupture avec le système politique en place à travers une phase de transition qui garantit toutes les libertés fondamentales, l'égalité en droit et l'alternance démocratique", lit-on dans le même communiqué.