Les arrestations opérées vendredi dernier parmi les manifestants qui ont participé à la marche du 18e vendredi à Alger, suivies d'une mise sous mandat de dépôt pour avoir possédé ou brandi des drapeaux amazighs, continuent de susciter une large indignation au sein de l'opinion publique. Hier, c'est l'ordre des avocats de la wilaya de Tizi Ouzou qui s'est insurgé contre ces pratiques dans une déclaration où il a dénoncé "la fermeté des arrestations de citoyens ayant participé à la marche du vendredi 21 juin 2019 à Alger avec des accusations très lourdes allant jusqu'à l'application de l'article 79 du code pénal qui traite d'atteinte à l'unité nationale". "Une fois de plus, nous dénonçons toute atteinte aux libertés individuelles et fondamentales surtout celles de s'exprimer, de circuler, et de revendiquer pacifiquement ses droits", lit-on dans le communiqué du barreau de Tizi Ouzou qui exige, selon les termes du communiqué, "la libération immédiate de ces détenus et l'arrêt de toute forme d'intimidation contre des citoyens qui défendent leur pays et qui rêvent d'une Algérie libre et démocratique, plurielle et prospère". Tout en réaffirmant sa fidélité aux revendications citoyennes issues du mouvement populaire du 22 février 2019, l'ordre des avocats annonce qu'"un collectif d'avocats, et à sa tête son bâtonnier, défendra nos citoyens injustement arrêtés et ne cessera pas son combat pour instaurer un Etat de droit où la justice se libérera et sera totalement indépendante".