RESUME : Avant, Sorreya faisait partie d'une bande peu recommandable. Les deux filles qui viennent de la retrouver menacent de troubler sa vie paisible. Aziz a remarqué que Sorreya est très tendue. -Moi, on m'appelle Houria. Aziz hésite à saisir la main que lui tend la jeune fille. Il a remarqué que Sorreya est très tendue. - Et moi, c'est Magda, lance l'autre en s'approchant d'eux. On a fait l'école avec Sorreya. - Enchanté ! - On peut dire un mot à Sorreya ? - Bien sûr, répond Aziz. Je vous attends ? demande-t-il à l'intention de Sorreya. - Oui, vous pouvez l'attendre, répond Houria. On n'en a pas pour longtemps. Dès que Aziz remonte dans sa voiture, Houria ne cache pas sa surprise. - Ainsi, tu as un ami ! Et tu ne nous l'as pas dit ? murmure-t-elle. Je comprends pourquoi tu nous parlais d'avenir ! - Qu'est-ce que vous allez imaginer ? rétorque Sorreya. Il n'y a rien entre nous. - Et tu crois que je vais avaler cette salade ? Ecoute bien Sorreya, tu nous aides à mettre la main sur la caisse de ta patronne et tu auras la paix. Tu ne nous verras plus, c'est promis. Mais il faudra que tu nous aides ! Après, tu n'entendras plus jamais parler de nous et on te laisse à ta nouvelle vie. On ne leur dira rien sur ton passé, ni à ce beau garçon ni à ta patronne. On ne voudrait pas gâcher ton bel avenir, il est si prometteur ! Mais il faudra que tu nous aides, insiste Houria. Sans ça, tu peux être sûre que tu verras tes rêves s'évanouir à l'horizon, l'un après l'autre. - Vous êtes folles de croire que je vais marcher, rétorque Sorreya en se tournant vers Aziz qui commençait à s'impatienter. Il faut que je parte. Oubliez-moi les filles ! Vous perdez votre temps. - Toi aussi ! Sorreya vérifie une dernière fois que tout est bien fermé et rejoint Aziz dans sa voiture. Il démarre aussitôt, et ne répond pas aux signes des deux soi-disant amies de Sorreya. - Apparemment, tu n'étais pas contente de revoir tes amies, fait-il remarquer. Pourquoi ? - Parce que… je ne t'ai pas autorisé à me tutoyer, soupire-t-elle. - Je ne peux pas faire autrement. Comment pourra-t-on devenir vraiment amis, ainsi ? émet Aziz. Je ne te cache pas que tu me plais beaucoup. Durant la journée, lui confie-t-il, j'étais tellement heureux que je n'ai pas pu m'empêcher de faire des projets. Je rêve depuis que je te connais. Je crois que j'ai eu le coup de foudre pour toi. - Inutile de rêver et de faire des projets, l'avertit Sorreya. Je n'ai aucun sentiment pour toi. - Tu en auras sûrement un jour, dit-il d'un ton très sûr. Je vais t'en mettre plein les yeux. Aussi, je tiens à rencontrer ta mère. Je veux lui parler. - Ah oui ? Et pourquoi ? - Pour la rassurer, répond Aziz. Je suis sérieux. Tu habites où ? - Baïnem… ma mère doit être encore au bureau, répond-elle. La boîte où elle travaille ferme très tard. - Donc, on a le temps de prendre un café et après, on ira la chercher, propose le jeune homme, ne remarquant pas qu'elle avait changé de couleur en l'espace d'une seconde. Tu n'auras qu'à me dire où elle travaille. - D'accord ! Tu peux t'arrêter ici ? demande-t-elle près des arrêts de bus. J'ai quelque chose à faire. - Bien sûr ! Tu en as pour longtemps ? - Tu verras. Sorreya prend son sac et descend. Un taxi s'arrête à quelques mètres devant eux. Elle en profite pour monter et partir sous le regard perplexe de Aziz. Quelle mouche l'a piquée. À quel jeu joue-t-elle ? (À suivre) Adila Katia [email protected]