Sur les 57 000 associations que compte notre pays, combien fonctionnent réellement ? Telle est la question posée, hier, par Me Abdelkrim, représentant de la fondation Friedrich-Ebert, lors d'un atelier de l'université d'été des “associations de la société civile” qui se tient, du 30 juillet au 8 août à l'hôtel Hippone de St-Cloud. “La qualité des associations doit être revue au cas par cas”, devait poursuivre Me Abdelkrim devant une quinzaine de représentants d'associations à caractère social et professionnel, une faible représentativité, quand on sait que la wilaya de Annaba compte à elle seule plus de 1 000 associations. Il s'agit de dresser la liste des formations et de déterminer, par le volume de leurs activités, le nombre d'adhérents et leur impact sur la vie sociale, si elles “sont en bonne santé ou en mauvaise posture”. À ce sujet, les représentants des associations ont soulevé l'éternelle question du financement de leur mouvement, l'absence de locaux et des subventions de la part de l'Etat, mis à part celles qui ont un caractère sensible, comme celles qui regroupent des malades, par exemple. Un problème vital qui ne semble pas près de trouver des réponses, du moins dans l'immédiat. “Les associations ne doivent plus compter sur l'Etat pour assurer leur survie”. C'est une réponse logique qui doit, selon les intervenants de cette réunion, évoquer l'implication de plus en plus importante de la société civile, un facteur décisif qui semble faire défaut, selon les représentants du mouvement associatif. À ce sujet, Me Abdelkrim a cité l'exemple des USA où “50% de la mission sociale est prise en charge par les associations”. En France, par exemple, sur les 14 000 000 de travailleurs, un dixième est pris en charge par le mouvement associatif. La fondation Friedrich s'est engagée de son côté, lors de ces ateliers, à “apprendre aux associations à s'organiser pour mieux exercer leur vocation”, en essayant de bien préparer les dossiers relatifs à leurs préoccupations et de sensibiliser les autorités locales pour les aider à les solutionner. Les associations ont, en outre, été invitées à lancer des opérations qui peuvent attirer les gens et les impliquer dans le mouvement associatif, notamment par des actions de proximité. Hafiza M.