Las d'attendre la concrétisation des promesses des autorités, les citoyens ont été contraints de débourser des sommes importantes pour acquérir des groupes électrogènes. "Il n'est pas concevable que dans un pays aussi riche que l'Algérie et après 57 ans d'indépendance, des foyers soient encore sans électricité, et cela dure depuis des années." C'est en ces termes qu'un des habitants de la commune de Tirmitine a exprimé sa colère et son indignation, lui qui, avec sa famille, vivent toujours dans le noir. Son habitation n'est toujours pas électrifiée. Une situation qu'il n'est pas le seul à endurer, puisque d'autres habitants de la localité sont également concernés. En effet, dans cette commune, pourtant située à moins d'une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, plus d'une centaine d'habitations ne sont pas encore branchées au réseau électrique. Selon les informations obtenues auprès du président d'APC, on en dénombre partout sur les trois versants de la commune, Tirmitine, Aït Arif et Zerrouda. Ils sont plus d'une trentaine à Tala Hagam, autant à Megdoul et Zerrouda, une vingtaine à Harrouka et en trouve un peu partout dans les autres villages. "La plupart de ces habitations sont issues de l'extension des villages, notamment celles construites dans le cadre de l'habitat rural. Ces lieux ne sont pas traversés par des lignes électriques. J'ai reçu ces citoyens, mais l'APC n'a pas les moyens de régler leur problème, même si je suis solidaire avec eux et que nous les accompagnons dans leurs démarches. Personnellement, j'ai interpellé et saisi officiellement les responsables de la direction de l'énergie maintes fois, mais leurs promesses sont jusqu'à maintenant restées vaines. Il est quand même aberrant de parler de restrictions budgétaires quand il s'agit de donner la lumière aux gens", dira M. Sili, maire de la localité. Ces citoyens vivent cette situation chacun à sa manière et se débrouillent comme ils peuvent. Certains des chefs de famille rencontrés nous ont expliqué que, las d'attendre la concrétisation des promesses des autorités, ils ont été contraints de débourser des sommes importantes pour acquérir des groupes électrogènes, "quant à d'autres ils ne s'éclairent que grâce à des branchements chez des tiers, des fois à plusieurs centaines de mètres et avec lesquels ils partagent la facture de consommation", nous explique un d'eux. Il est quand même curieux et paradoxal que des citoyens de cette commune vivent cette situation dans le secteur de l'énergie, alors que le gaz naturel, qui est du ressort des mêmes autorités, enregistre un taux de pénétration de presque 100%.