à Sétif, le vingtième acte de la manifestation populaire déclenchée le 22 février dernier coïncidant avec la Fête de l'indépendance a été marqué par une forte présence des citoyens. Ils étaient plus nombreux que les vendredis précédents. Dès la fin de la prière, des centaines, voire des milliers de marcheurs se sont rassemblés devant le siège de la wilaya tout au long de l'avenue de l'ALN et des artères adjacentes. Avec un seul mot d'ordre : le départ des personnes incarnant le système dont, notamment, Noureddine Bedoui et Abdelkader Bensalah tout en insistant sur l'aspect pacifique des manifestations qui ne visent que le changement pour une Algérie prospère. Les marcheurs ont aussi demandé à trouver les solutions idoines pour la sortie de crise. Des slogans hostiles au pouvoir ont été portés sur les banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Pas d'Etat policier mais civil", "Pacifique, pacifique !", "Liberté et justice", "Vive l'Algérie !", "Pas de dialogue avec la mafia". Pour ce 5 Juillet, le drapeau national a pris le dessus. En effet, des dizaines de manifestants étaient drapés dans l'emblème national et coiffés de casquettes vert, blanc et rouge. Sur un autre volet, des manifestants ont indiqué que rien n'arrêtera le cours des manifestations pacifiques et que seule une réponse aux attentes et exigences du peuple permettra de changer les choses. "Le peuple a dit son dernier mot et rien ne l'arrêtera. Que ceux qui ont parié sur le fléchissement du mouvement se réveillent, car le système en place n'est pas à la hauteur et ne gouvernera plus ce peuple", nous dira Mourad, un quinquagénaire, qui a souligné que les Sétifiens, à l'instar des habitants des autres wilayas, ont voulu faire du 5 Juillet 2019 la concrétisation de la libération de l'homme, après la libération de la patrie en 1962. FAOUZI SENOUSSAOUI