Le Parti des travailleurs (PT) n'est pas du tout intéressé par l'offre politique du chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, la qualifiant, dans un communiqué rendu public hier, de "manœuvre". "Dans son discours à la nation, à l'occasion du 57e anniversaire de l'Indépendance nationale, le chef de l'Etat appelle au dialogue inclusif pour sortir le pays de la crise. Un discours qui marque, encore une fois, l'entêtement du régime en place à vouloir ignorer les revendications de la révolution portée par des millions et des millions de citoyens, à vouloir imposer sa feuille de route qui consiste à organiser une élection présidentielle dans les plus brefs délais dans le but de sauver le régime", a indiqué le parti de Louisa Hanoune. Et d'ajouter : "C'est donc une manœuvre de plus pour se maintenir, en imposant un ordre du jour fixe à ce dialogue et en refusant de prendre des mesures qui remettent en cause le choix répressif en cours, à commencer par mettre fin immédiatement aux incarcérations arbitraires et autres mesures répressives, et en libérant tous les détenus politiques et d'opinion de manière inconditionnelle." En clair, l'offre d'Abdelkader Bensalah est rejetée et le PT ne prendra pas part au dialogue inclusif qu'il compte engager. Pour le Parti des travailleurs, les aspirations des Algériens ne peuvent être satisfaites dans le cadre du maintien des institutions du système en place et la révolution du 22 février "pose fondamentalement la question du droit légitime et absolu du peuple algérien à prendre son destin en main". "La seule transition démocratique qui donnera pour la première fois depuis l'Indépendance nationale la possibilité à l'immense majorité du peuple d'être réellement maître de son destin et d'exercer sa pleine souveraineté en rompant avec tous les politiques et accords imposés par l'impérialisme, remettre la nation dans le chemin de la démocratie, du progrès, de l'égalité entre tous les citoyens, de l'épanouissement, c'est la mise en route d'un processus politique qui débouchera sur une Assemblée nationale constituante souveraine", a estimé le parti de Louisa Hanoune. La solution passe donc par "la mise en place d'une assemblée constituante souveraine qui jettera les jalons d'une nouvelle république débarrassée des institutions et des pratiques du système de parti unique". Le PT a exigé, une nouvelle fois, la libération de sa pasionaria dont "l'emprisonnement arbitraire (…) a ouvert la voie à toutes les dérives". Arab Chih