Dans le sillage des initiatives pour sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se débat, un nouveau projet politique vient d'être lancé pour entamer un dialogue "rassembleur et consensuel". Après les partis, c'est au tour des représentants de la société civile d'apporter leur pierre à l'édifice de refondation du pays. En effet, le Forum civil pour le changement présidé par Abderrahmane Arar a annoncé la mise en place d'une instance de médiation et de dialogue. Lors d'un point de presse animé hier à Alger, le président du FCPC a présenté cette nouvelle démarche politique mise en place par 73 associations. "Nous avons invité aujourd'hui (hier, ndlr) la presse nationale pour annoncer une nouvelle entreprise politique qui contribuera au règlement de la crise. Cette action politique a été discutée et adoptée en interne au niveau du Forum. Il est donc question d'une action politique qui consiste à jouer un rôle de médiation entre le hirak et le pouvoir en place. Cette instance est composée d'un panel de personnalités nationales venues de différents bords". Et de détailler encore : "Avant le lancement de notre initiative, nous avons dressé une liste de 40 personnalités à contacter dans le cadre de ce projet de médiation. À l'issue des contacts préliminaires, nous avons fini par établir une liste de 13 personnalités qui ont accepté de rallier notre projet. Il s'agit de la moudjahida Djamila Bouhired, de l'ancien ministre des Affaires étrangères Taleb Ibrahimi, de l'ex-chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, de la constitutionnaliste Fatiha Benabbou, du médecin Islam Benattia, de l'avocat Mustapha Bouchachi, du sociologue Nacer Djabi, de la journaliste Nafissa Lahrech, de l'économiste Ismaïl Lalmas, du médecin Lyès Merabet, de l'ex-chef de gouvernement Mokdad Sifi, de l'ancien président de l'APN Karim Younès et enfin de l'avocate Aïcha Zinaï." Ces derniers ont-ils accepté de conduire le dialogue ? Le conférencier répondra à la place des personnalités absentes à ce rendez-vous avec la presse : "Effectivement, toutes ces personnalités ont été contactées et ont exprimé leur adhésion au projet et de tenir ce rôle de médiation entre le pouvoir et le hirak et, du coup, de piloter le dialogue." Concernant les critères adoptés pour choisir ce panel, M. Arar dira : "Nous avons choisi des personnalités qui répondent aux critères préétablis et susceptibles d'être acceptés et par le pouvoir politique actuel et par le hirak. Nous avons sélectionné des gens crédibles et qui sont pour la rupture avec l'ancien système. Il ne faut pas perdre aussi de vue qu'il faudra des hommes et des femmes qui ne sont pas impliqués dans les affaires de corruption qui font ces jours-ci la une de l'actualité judiciaire. Il s'agit également de ceux qui ont un parcours politique ou professionnel propre." Par crainte de voir son projet mort-né, le patron du FCPC rappellera : "Nous avons réfléchi à un panel de personnalités capables d'être des porteurs de voix du peuple et d'être mandatés par le hirak." Hanafi H.