Pour le vingt-deuxième vendredi consécutif, les Sétifiens sont sortis hier, drapés dans l'emblème national, pour réclamer un Etat de droit et appeler au départ du système en place. En effet, la position des citoyens comme leur détermination et leur présence n'a pas bougé d'un iota. Toujours au rendez vous, dès 14h, les manifestants se sont rassemblés devant le siège de la wilaya de Sétif. Ils ont scandé leur rejet du maintien d'Abdelkader Bensalah et de Noureddine Bedoui à leurs postes respectifs. "Cela fait plus de quatre mois que nous demandons leur départ, mais ils font semblant de ne pas entendre la voix du peuple. Nous cesserons de marcher quand vous partirez", dira un manifestant. Plusieurs slogans ont été scandés par les marcheurs qui ont sillonné les différentes artères du centre-ville. "Ya hna, ya ntouma, dégage yal houkouma" (Ou c'est nous ou c'est vous , gouvernement dégage), "Sahafa horra, âadala moustakila" (Pour une presse libre et une justice indépendante), "La chiwar, la hiwar, hatta toskot el îssaba" (Ni concertation ni dialogue jusqu'à ce que la mafia tombe), "Pas de vote avec la mafia et les têtes du système Bouteflika". En faisant allusion aux avions réquisitionnés pour transporter les supporters au Caire pour pouvoir suivre et encourager l'équipe nationale de football, les Sétifiens présents devant le siège de la wilaya ont répété plusieurs fois : "Vous n'allez pas nous avoir avec le foot, notre priorité, ce sont le pays et le départ de la mafia et de tous les visages qui incarnent le système qui a ruiné le pays." Les manifestants se sont séparés dans le calme tout en entonnant des chants patriotiques dont Qassaman, Min jibalina, la Liberté…