À l'initiative d'un collectif citoyen de la ville de Béjaïa, un rassemblement de solidarité avec les détenus politiques et d'opinion qui croupissent toujours dans les geôles du pouvoir a été organisé hier après-midi, à 17h, à la symbolique placette de la Liberté d'expression portant le nom du défunt journaliste Saïd-Mekbel. Plusieurs citoyens, notamment des militants politiques et associatifs, des défenseurs des droits humains, des syndicalistes et autres représentants de la société civile à Béjaïa, ont répondu favorablement à l'appel lancé par un groupe d'animateurs du mouvement populaire à travers les réseaux sociaux. Il y avait, entre autres, le député démissionnaire Khaled Tazaghart, l'ancien détenu d'opinion Merzoug Touati, la militante Sabrina Zouagui, l'activiste Yanis Adjlia, Kader Sadji du Café littéraire, Rabah Naceri de Jil Jadid, Hanafi Ikene du Satef... Les initiateurs de ce sit-in mettent en avant, dans leur déclaration-appel, trois revendications essentielles : "Apporter notre soutien indéfectible à l'infatigable militant des droits de l'homme et de la démocratie Me Salah Dabouz, en grève de la faim depuis le 8 juillet dernier", "Condamner l'acte de vandalisme subi par la tombe du militant mozabite le Dr Kamal-Eddine Fekhar et exprimer notre indignation de voir son épouse et ses enfants subir un tel harcèlement après sa mort" et, enfin, "Nous solidariser avec tous les détenus d'opinion, tout en exigeant leur libération immédiate et inconditionnelle". Lors d'une prise de parole, certains animateurs du mouvement populaire se sont relayés au micro pour "dénoncer l'acharnement du pouvoir sur les militants engagés dans la dynamique révolutionnaire réclamant le changement radical de système politique", tout en exigeant la libération de l'ensemble des prisonniers politiques et d'opinion, dont le moudjahid Lakhdar Bouregâa et les porteurs de drapeau amazigh. K. O.