L'installation d'une commission désignée par le pouvoir pour conduire le dialogue national n'a pas eu d'effet sur la rue, à Médéa, et n'a pas détourné l'attention des citoyens qui, de nouveau, ont manifesté hier pour revendiquer le départ du système et la libération des prisonniers d'opinion, dont le moudjahid Bouregâa qui a été incarcéré, malgré son âge et son état de santé fragile, après avoir exprimé son opinion sur des faits d'actualité politique. Si l'actualité politique n'a pas été éclipsée par les nouvelles donnes dont l'événement sportif continental, l'esprit de discernement et de résistance continue de prévaloir au sein de la population. Ce qui est confirmé par les slogans scandés par les citoyens reprenant dans leur ensemble la revendication demandant le départ des symboles du système et l'instauration d'un Etat démocratique basé sur le respect des droits à l'expression libre et à la liberté d'opinion. L'exigence de la construction d'un Etat civil est encore réitérée par la foule qui demande "Dawla madania machi âaskaria" (Etat civil, non militaire) et le rejet de la continuité du pouvoir entre les mains de ceux qui ont été à l'origine de la faillite de l'économie et des artisans de la gabegie. M. EL BEY