Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a reçu hier à Téhéran son homologue omanais Youssef ben Alaoui, a indiqué son ministère, dans un contexte de tensions croissantes dans la région entre Téhéran et Washington. Les entretiens entre MM. Zarif et ben Alaoui ont porté sur les "dernières questions régionales et internationales", a annoncé le ministère des Affaires étrangères sur la messagerie en ligne Telegram, sans donner plus de détails. Les tensions dans le Golfe sont montées en flèche depuis l'année dernière lorsque le président américain Donald Trump a retiré son pays de l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran et a de nouveau imposé des sanctions draconiennes à la République islamique. Les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite ont accusé l'Iran d'être derrière de multiples attaques contre des pétroliers dans le Golfe en juin, ce que l'Iran dément. Le 19 juillet, un pétrolier battant pavillon britannique, le Stena Impero, a été saisi par les Gardiens de la Révolution iraniens avec son équipage de 23 membres dans le détroit d'Ormuz. La saisie a été considérée par Londres comme un geste de riposte après l'arraisonnement le 4 juillet par les autorités britanniques d'un pétrolier iranien, le Grace 1, au large du territoire britannique de Gibraltar. Le tanker iranien est soupçonné de vouloir livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions européennes contre Damas. L'Iran a nié cette accusation et dit qu'il riposterait à cet acte de "piraterie". Le détroit d'Ormuz est particulièrement important pour le marché de l'or noir : selon l'Agence américaine d'informations sur l'énergie, l'équivalent de 21% de la consommation mondiale de produits pétroliers y transite. R. I./Agences