Espace de débat et de citoyenneté, le Café littéraire de Béjaïa a tiré à boulets rouges, dans un communiqué rendu public hier, sur les membres du panel mené par Karim Younès qu'il a perçu comme une de ces "manœuvres machiavéliques" du pouvoir en place. "Le pouvoir n'en finit pas de manœuvrer. Le but recherché à travers l'accueil cérémonial réservé par un président illégitime, Abdelkader Bensalah, au panel des six ‘personnalités nationales', est d'amener ce dernier à cautionner une démarche visant à envisager une solution selon laquelle seule l'organisation d'une élection présidentielle pourrait nous faire sortir de l'impasse politique", a-t-il expliqué. Pour les animateurs du Café littéraire, les membres du Collectif de la société civile ayant choisi ce panel "ne représentent tout compte fait que leurs propres personnes", et leur démarche "s'inscrit en porte-à-faux avec les aspirations des manifestants qui rejettent tout dialogue avec les résidus de l'ancien système (…)". Et au Café littéraire d'assener : "Seule une transition démocratique, échappant au contrôle de l'état-major, pourra garantir l'enclenchement d'un processus de construction d'un Etat de droit que la population en révolte ne cesse de réclamer."