Sollicité pour intégrer le panel du dialogue, le professeur Mansour Brouri a décliné l'invitation. Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, le professeur Mansour Brouri, membre du collectif des professeurs et docents en médecine, a tenu à informer l'opinion publique qu'il ne pourra pas faire partie de ce panel. Le Pr Brouri a précisé : "Dès le début, plus exactement les 2 et 9 juillet, lorsque j'ai été contacté, j'avais précisé que je ne prendrais jamais part à ce ‘panel' si le dialogue devait être fermé et orienté exclusivement sur l'élection présidentielle à organiser ‘dans les meilleurs délais'." Selon lui, "la fixation sur la seule préparation de l'élection présidentielle qu'on veut imposer à tout prix, au pas de charge, et assigner à ce panel de dialogue et de médiation, et l'absence de gages de bonne volonté pour opérer la rupture totale avec le système de gouvernance actuel, telle que souhaitée et exprimée tous les vendredis et mardis par le peuple dans son ensemble, nous font plus que douter de la volonté du pouvoir d'opérer le changement profond exigé par la situation politique que vit le pays depuis des décennies". Mansour Brouri a estimé que cette feuille de route, telle qu'elle est déclinée, n'était pas dans l'intérêt du pays. Le professeur ne ferme pas pour autant la porte à une éventuelle contribution de sa part dans l'avenir puisqu'il se dit "à la disposition de mon pays et de toutes les bonnes volontés pour contribuer, le moment venu, à la concrétisation des revendications, justes et légitimes, les seules à même de sortir définitivement le pays de ce marasme dans lequel il est englué depuis 1962, revendications ardemment souhaitées par l'ensemble des Algériens, de l'extrême-est à l'extrême-ouest et du nord à l'extrême-sud". Le nom du professeur Brouri vient ainsi s'ajouter à la longue liste de personnalités qui ont décliné l'invitation qui leur a été adressée pour rejoindre la commission de médiation nationale présidée par Karim Younès. Il s'agit, entre autres, de l'avocat et défenseur des droits de l'Homme Mokrane Aït Larbi, de l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, de Drifa Ben M'hidi, sœur du martyr Larbi Ben M'hidi, ainsi que d'Ahmed Taleb Ibrahimi et de Djamila Bouhired. Le refus de ces personnalités de donner leur caution à ce panel risque de précipiter l'échec de cette nouvelle initiative visant à amorcer le dialogue pour la préparation d'une élection présidentielle. Une initiative plombée par le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, qui s'est positionné contre les préalables à l'ouverture du dialogue.