Un appel est lancé à plus d'une vingtaine de personnalités pour le rejoindre. Le panel pour la médiation, la concertation et le dialogue a tenu hier sa première réunion à Alger. Dans un communiqué la sanctionnant, le panel, coordonné par l'ancien président de l'APN, Karim Younès, a lancé un appel à plusieurs "personnalités nationales" pour l'intégrer. Il s'agit, a-t-il expliqué, de répondre à la demande exprimée dans ce sens par le mouvement populaire à l'occasion du 23e vendredi des manifestations populaires contre le système, à même de garantir le succès du dialogue. "En réponse à la volonté du mouvement populaire exprimée lors du 23e vendredi des manifestations, et afin de garantir le succès du dialogue, la commission de médiation et de dialogue renouvelle son invitation aux personnalités dont les noms ont circulé auparavant à répondre à l'appel de la patrie", écrivent les désormais sept médiateurs, avec l'intégration, hier, d'un certain Mohamed Yacine Boukhnifer, présenté comme un représentant du hirak. Le panel précise qu'il est "souverain" dans sa décision d'élargir "en toute indépendance" sa composante à des personnalités qu'il jugerait susceptibles d'apporter un plus à sa démarche. Les personnalités citées sont : Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi, Lyès Merabet, Ilyas Zerhouni, Messaoud Boudiba, Guessoum Abderrazak, Rachid Benyellès, Hadda Hazzam, Brahim Ghouma, Brouri Mansour, Rachid Hanifi, Adda Bounedjar, Farès Mesdour, Mustapha Bouchachi, Chemseddine Chitour, Benbraham Fatma-Zohra, Drifa Ben M'hidi, Saïd Bouizri et Mokrane Aït Larbi. Le panel souligne, en outre, que les adhésions restent ouvertes à l'ensemble des personnalités, y compris celles établies à l'étranger. Les membres du panel, qui se défendent comme étant des "personnalités indépendantes à la fois de l'Etat et de l'ensemble de ses appareils et du hirak" et qualifient leur instance de "non gouvernementale" et qui "n'est basée sur aucune exclusion", expliquent que l'objectif de leur démarche est d'ouvrir un "dialogue inclusif". "L'objectif principal de l'activité de la commission est de consulter, de communiquer et de dialoguer avec les acteurs de la société civile, les partis politiques, les personnalités nationales, les jeunes et les activistes des différentes wilayas du pays, afin de dégager une vision précise des modalités de sortie de la crise actuelle", est-il dit dans leur communiqué. Afin d'atteindre l'objectif, soulignent-ils, "la commission, et sur la base d'un calendrier qu'elle aura établi dans les meilleurs délais, se réunira rapidement avec les instances sus-citées, afin d'écouter ses propositions concrètes visant à surmonter la crise actuelle". À l'issue de la collecte des propositions, ajoutent les animateurs du panel, la commission procédera à la préparation d'un projet de propositions finales pour les soumettre aux autorités publiques. Le projet de proposition sera adopté à l'issue d'une conférence à laquelle seront conviés les acteurs qui auront participé. Le projet en question sera ensuite remis par la commission au chef de l'Etat "intérimaire", lequel est appelé à concrétiser les propositions sous forme de lois, de procédures et de mesures. Le panel informe aussi que sa commission pourra constituer des groupes de travail d'experts juridiques et d'autres personnes, voire, le cas échéant, d'acteurs de la société civile en mesure de présenter des propositions de sortie de crise. F. Abdeladim