Il s'agit d'une autorité de transition de 11 membres, dont 6 civils et 5 militaires, qui doit prendre la place des généraux, aux commandes depuis la destitution de Béchir en avril. Cette instance aura la lourde tâche de gérer une période de transition de 39 mois ainsi que de superviser la mise en place et le travail d'un gouvernement de transition. Le Premier ministre déjà choisi par la contestation, l'économiste Abdallah Hamdok, doit être confirmé mardi par le conseil souverain. Les noms des ministres --pas plus de 20-- seront eux connus le 28 août. Le Conseil souverain, à majorité civile, sera d'abord dirigé pendant 21 mois par un général, puis par un civil pendant les 18 mois restants. Le chef du gouvernement désignera ensuite les ministres parmi les candidats présentés par l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC, fer de lance de la contestation) à l'exception des ministres de l'Intérieur et de la Défense, qui seront désignés par les militaires. La première réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement est programmée le 1er septembre. Une assemblée de 300 membres maximum, dont 40% de femmes, doit également être constituée dans les trois mois suivant la signature de l'accord. Au total, 67% des sièges doivent aller à l'ALC, et le reste à d'autres partis, à condition qu'ils ne soient liés en rien à l'ancien président Béchir. Les militaires ainsi que les Forces de soutien rapide (RSF), puissante organisation paramilitaire, sont placés sous le commandement du chef de l'armée. L'agence de renseignement, sous son nouveau nom de "Services de renseignements généraux", sera placée sous la houlette du gouvernement et du Conseil souverain. L'accord, salué par la communauté internationale, proclame une série de droits et libertés pour les citoyens, qui devront à l'avenir être protégés de toute arrestation arbitraire. La liberté de religion et la liberté d'expression doivent être garanties, selon ce texte. Chaque citoyen aura le droit d'accéder à l'information et de la diffuser . Le droit de manifester, de se syndiquer, de rejoindre ou de créer un parti politique doit également être garanti à l'avenir au Soudan.