Dans un communiqué rendu public hier, la coordination des wilayas du centre de l'organisation nationale des victimes du terrorisme et des ayants droit (ONVTAD) dénonce l'ouverture du débat sur le projet d'amnistie générale par des chaînes satellitaires arabes basées à Londres à l'instar d' Al- Moustaqila et de kanat Adimoukratia. “Nous réagissons par la dénonciation à l'ouverture du débat par des chaînes étrangères, tel que rapporté par le Soir d'Algérie dans son édition de jeudi, sur la question de l'amnistie générale alors que ce débat-là devrait s'enclencher d'abord en Algérie”, expliquera Fatima Halaïmia, coordinatrice des wilayas du centre de l'ONVTAD. L'initiative des chaînes satellitaires de se saisir du débat sur le projet présidentiel portant amnistie générale s'explique par la défaillance du pouvoir en place à en faire autant, estimera la coordinatrice de l'organisation des familles victimes du terrorisme en indiquant que “si ces chaînes de télévision commencent à débattre de cette question, c'est parce que le pouvoir n'a pas voulu prendre en charge le débat”. La seconde raison faisant que ce débat soit d'abord enclenché à l'étranger s'explique par la fermeture des canaux d'expression au niveau national : “nous dénonçons l'entrave à la liberté d'expression qui fait que ce débat n'a pas lieu chez nous en Algérie.” La signataire du communiqué exhortera, dès lors, les pouvoirs publics de “permettre la liberté d'expression dans ce dossier, en ouvrant nos chaînes et médias lourds pour contrecarrer les desseins de certaines forces occultes qui veulent déplacer le débat sur l'amnistie générale à l'étranger”. Les forces occultes dont parle Halaïmia “favorisent le qui-tu-qui ? en jetant un discrédit sur l'armée nationale populaire et les services de sécurité semant le doute dans l'esprit des gens”, dit-elle. Aussi, la liberté d'expression dont devrait jouir le dossier de l'amnistie générale devrait favoriser “les concernées” dit-elle. En ce sens où “ce sont les victimes qui sont les premières concernées et qui doivent s'exprimer en priorité”, note-t-elle. Revenant sur la position de l'ONVTAD par rapport à l'amnistie générale, Halaïmia mettra en avant “les droits des victimes”. “Nous demandons à ce que les victimes aient pleinement leurs droits, bénéficient d'une réparation et d'une prise en charge au moment où elles souffrent de marginalisation”. La justice est également un impératif pour la coordination du centre de l'ONVTAD. “La justice doit d'abord être faite car il existe des crimes imprescriptibles avant de parler du pardon”, dit-elle arguant que “le pardon appartient aux victimes car c'est à elles de décider s'il doit y avoir pardon ou non”. R. N.