Paris agit activement pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, à la veille d'un important Sommet du G7 qui s'ouvre aujourd'hui à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. Le président français, Emmanuel Macron, a reçu hier le chef de la diplomatie iranienne, avant des discussions au sommet ce week-end avec le président des Etats-Unis, Donald Trump, qui s'est retiré de cet accord. "La rencontre est terminée", a indiqué en début d'après-midi la présidence française, sans plus de précisions. Emmanuel Macron a expliqué, mercredi, vouloir proposer des choses afin de tenter de ramener Téhéran au respect de l'accord, déjà fragilisé par le retrait américain. Ce dossier explosif qui menace d'enflammer le Moyen-Orient sera ensuite sur la table des dirigeants du G7, le club des 7 pays les plus industrialisés. "On doit avoir une discussion au sommet sur comment on gère le dossier iranien, on a de vrais désaccords au sein du G7", souligne le président Macron, en référence à la politique de pression maximale exercée par le Président américain sur Téhéran. Le nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, réputé plus proche de Donald Trump que ses homologues sur nombre de sujets, a confirmé que Londres ne changerait pas de position et continuerait de soutenir fortement l'accord, selon une source diplomatique à Biarriz. Conclu en 2015 entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), l'accord a été fragilisé par le retrait américain en mai 2018, sur décision de Trump qui a rétabli de lourdes sanctions. En réponse au retrait américain et à l'incapacité des Européens à l'aider à contourner les sanctions, Téhéran a arrêté en juillet de respecter certains de ses engagements pris aux termes de l'accord. Les Européens tentent de convaincre Washington de desserrer l'étau des sanctions sur le pétrole iranien afin de pousser Téhéran à revenir au respect de l'accord.