Si pour Donald Trump, de loin le dirigeant étranger le plus enthousiaste, Boris Johnson sera un «formidable» Premier ministre britannique, les Européens ont rappelé le difficile dossier du Brexit et l'Iran lui a adressé une mise en garde sur fond de tensions dans le Golfe. «Félicitations à Boris Johnson pour être devenu le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni. Il sera formidable», a tweeté le président américain, qui estimait encore la semaine dernière que l'ancien maire de Londres ferait un «excellent travail» dans ses nouvelles fonctions. -Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker «veut travailler (...) de la meilleure façon possible» avec Boris Johnson, qui s'est engagé à faire sortir le Royaume-Uni de l'UE le 31 octobre. Ursula von der Leyen, élue il y a une semaine pour lui succéder à la tête de l'exécutif européen, a quant à elle mis en avant les «défis à venir». «Je pense qu'il est très important de bâtir une bonne relation car nous devons apporter quelque chose qui soit bonne pour la population en Europe et au Royaume-Uni», a-t-elle ajouté. «Nous avons hâte de travailler de façon constructive avec le Premier ministre Boris Johnson, une fois à son poste, pour faciliter la ratification de l'accord de retrait et permettre un Brexit ordonné», a de son côté réagi le négociateur en chef de l'UE sur ce dossier, Michel Barnier. Le président français Emmanuel Macron s'est dit «très désireux de pouvoir travailler au plus vite avec lui, non seulement sur les sujets européens qui sont les nôtres et la poursuite des négociations liées au Brexit, mais aussi sur les sujets internationaux qui font notre quotidien et sur lesquels, nous sommes étroitement coordonnés avec les Britanniques et les Allemands», mentionnant notamment l'Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohamad Javad Zarif a félicité Boris Johnson, mais l'a prévenu que Téhéran comptait protéger le Golfe. «Nous avons 1 500 miles, plus de 2 400 km de côtes sur le Golfe Persique. Ce sont nos eaux et nous les protégerons», a-t-il, en effet, averti dans le contexte de la crise entre le Royaume-Uni et l'Iran en raison de la saisie réciproque de pétroliers.