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La capitale de l'Est croule sous les ordures
Constantine
Publié dans Liberté le 24 - 08 - 2019

Chaussées et trottoirs crasseux, sachets et cartons jetés par les commerçants, gobelets à café, bouteilles en plastique, jonchent les rues et les boulevards du centre-ville.
L'on a beau admirer les agents des services d'hygiène, derrière leurs brouettes, pelles et balais, sillonner les artères de le ville de l'aurore au crépuscule, le constat est des plus affligeants. La ville des Ponts croule sous la saleté au point de rebuter y compris ses habitants, une situation qui semble, hélas, se banaliser et faire dire à certains : vivement les jours pluvieux et leurs torrents pour charrier toute la crasse.
Depuis quelque temps, la ville de Constantine est noyée sous ses ordures, prenant des allures d'une immense décharge à ciel ouvert. Les monticules d'ordures dans les rues de la capitale de l'Est grandissent chaque jour à cause des difficultés de la collecte des déchets. Les résidents du centre-ville notamment souffrent des odeurs pestilentielles et la situation n'a fait qu'empirer avec les hautes températures, dépassant parfois les 45° Celsius.
Sur les artères névralgiques de la ville, les boulevards Belouizdad, Abane-Ramdane, El Coudiat, Rahmani-Achour, Aouati-Mostefa ou les allées Benboulaïd entre autres, l'on se heurte à des paysages désolants, défiant les normes les plus élémentaires de l'hygiène. En effet, des sachets en plastique emportés par le vent dans toutes les directions, les cartons jetés par les commerçants, les gobelets à café, les bouteilles d'eau vides, les sacs-poubelles éventrés en pleine rue, des trottoirs endommagés à perte de vue à cause de travaux mal faits ou inachevés, des fuites d'eau un peu partout, sont autant d'éléments du "spectacle" ahurissant pour les badauds.
Le boulevard Abane-Ramdane, appelé communément "Les arcades", une des principales artères de la ville du Vieux rocher, illustre parfaitement cette situation. Des odeurs nauséabondes se dégagent au piémont de chaque arcade où s'amoncellent des monticules d'ordures face à des restaurants, fast-foods et autres pizzérias. Des commerçants ne se gênent pas de jeter leurs déchets en pleine rue. "Nous avons du mal à passer dans cette saleté, les déchets sont partout.
C'est inadmissible, c'est le centre de la ville et cet endroit est censé être très propre, nous ne comprenons pas cet incivisme et l'indifférence des responsables de cette ville", s'indigne une passante qui peine à se frayer un chemin dans cette rue. Aux avenues Larbi-Ben M'hidi, Belouizdad ou encore Aouati-Mostefa, le paysage n'est pas différent. Les immondices jonchent les trottoirs alors que les bacs à ordures répugnants à première vue, débordent en attente du passage des éboueurs qui devront faire plusieurs rondes.
Des restes de repas jetés sous les arbres et à même les bancs de repos font le bonheur des rats qui s'y nourrissent en plein jour. "Tout a changé. Nos rues sont devenues des dépotoirs. Cette avenue était l'une des plus propres de la ville de Contantine mais aujourd'hui elle est devenue une hantise pour ses habitants", témoigne un habitant de l'avenue Aouati-Mostefa. Et d'enchaîner, surpris : "Je suis accablé par la liberté que s'octroient les gens en jetant en toute impunité les ordures n'importe où.
Les poubelles débordent, les trottoirs font office de dépotoir des emballages". Autant dire que l'on ne se soucie plus de la propreté des quartiers et cités, considérant la rue comme le lieu où l'on peut tout faire et tout jeter. Les responsables, de leur côté, accusent les citoyens qui font preuve d'attitudes inciviles. Il existe une part de vérité dans ce reproche tant il est vrai que les bacs à ordures, mis gracieusement à leur disposition, restent souvent vides, au moment où certaines personnes préfèrent déposer leurs sacs-poubelles à côté.
Cette dégradation du cadre de vie n'est pas exclusive aux grands artères de la ville, elle touche également la vieille ville, devenue un vaste cimetière à ordures ; des tonnes d'immondices couvrant les petites ruelles au milieu des eaux stagnantes, sources de toutes les maladies, y sont légion. Les campagnes de nettoyage menées sporadiquement n'ont pu, à ce jour, libérer les lieux des puanteurs qui semblent accommoder des revendeurs de produits alimentaires notamment et même des riverains insoucieux.
Selon Moussa Guessi, directeur adjoint de la Société polyvalente des travaux de Constantine (SOPT) chargée de la collecte des ordures au niveau du centre-ville de Constantine depuis l'année 2015, la ville n'a jamais été aussi sale. "Nos agents travaillent sans relâche à longueur de journée mais le problème de l'amoncellement des déchets à toute heure de la journée persiste toujours. Pourtant, nous effectuons deux rotations de collecte de déchets par jours mais cela ne semble pas suffire.
C'est pourquoi nous avons jugé utile de rajouter deux autre rotations supplémentaires durant la journée que nous effectuerons notamment au niveau des boulevards Belouizdad, Abane-Ramdane, El Coudiat, Rahmani-Achour, Aouati-Mostefa, les allées Benboulaïd, Larbi-Ben M'hidi, et El Amir-Abdelkader" affirme-t-il. Et d'expliquer qu'"assurer une collecte de déchets sans faille au centre-ville de Constantine est très difficile et nécessite beaucoup de moyens surtout que notre budget qui était plus de 40 milliards de centimes a été réduit à la moitié".

Ines Boukhalfa


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