Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a considéré jeudi à Jijel que "la commission du dialogue n'est pas la solution idoine à la crise et l'objectif derrière sa création est d'affaiblir le mouvement populaire", M. Djaballah a ajouté que "les prérogatives de la commission se limitent à deux points : l'instance indépendante chargée d'organiser les élections et la désignation de la date de l'élection présidentielle". Il a soutenu que les revendications du peuple dépassaient de loin ces points pour atteindre, selon lui, "les revendications du départ du régime et la préservation de l'unité nationale". L'intervenant a relevé que la qualification du régime de despotisme "doit être étendue aux dirigeants politiques, partenaires du régime au cours des vingt années de règne", en plus "des lobbys financiers qui ont pillé le Trésor public". "Le FJD appuie la révolution pacifique et son civisme ainsi que les revendications légitimes", a encore soutenu M. Djaballah. Le président du FJD a également plaidé pour l'application de l'article 7 de la Constitution stipulant que "Le peule est source de tout pouvoir", estimant que "l'application de l'article 102 de la Construction à elle seule ne peut faire sortir le pays de la crise qui le secoue". Affirmant que "la légitimité populaire annule toute autre légitimité", le président du FJD a relevé que "le peuple à travers son mouvement de protestation (hirak) a exprimé son refus et sa non reconnaissance de tous ceux qui représentent l'actuel régime". La deuxième université d'été du Front de la justice et du développement, qui se déroulera jusqu'à aujourd'hui, propose aux participants un programme politique et culturel. R. N./APS