La marche de ce 27e acte a, encore une fois, démontré la détermination de nombreux citoyens à refuser toute tentative de réhabiliter des hommes de l'ancien système. Pour la première fois depuis la première marche du 22 février, des échauffourées ont éclaté entre manifestants. Il s'agit d'une dizaine d'intrus qui ont voulu jeter le discrédit sur cette marche qu'ils ont considérée comme n'ayant plus sa raison d'être. Mais c'était sans compter sans la grande détermination de la majorité des manifestants qui se sont fermement opposés à ces tentatives de démobilisation de la foule. Heureusement que les perturbateurs ont compris qu'ils étaient sur un terrain hostile vu la réaction musclée et omniprésente des hirakistes. Ce sont des personnes inconnues et leur accent n'était pas celui de la région. La marche a bien eu lieu et les manifestants ont réitéré presque les mêmes slogans que ceux du vendredi précédent qui appellent à refuser la proposition de dialogue et surtout à l'organisation de l'élection alors que les Bensalah et Bedoui sont toujours présents au pouvoir. Ils ont aussi dénoncé ce qu'ils ont qualifié de justice sélective et ont surtout demandé à Bensalah de dégager et ont scandé aussi les refrains phare "Klitou lebled ya sarrakine" (Vous avez pillé le pays, voleurs) et "Dawla madania, machi âaskaria" (un Etat civil et non militaire). Des chants à la gloire de ce mouvement pacifique ont été aussi entonnés le long de la marche. a. boukarine