Des centaines de manifestants ont investi les rues de la capitale, peu avant midi, pour ce 28e vendredi de marche contre tout le système. Pour ce dernier vendredi de « permanence », les manifestants ont entamé leur marche, depuis la Fac centrale, à hauteur de la rue Didouche Mourad, pour se diriger vers le siège régional d'Alger du RCD, où une forte mobilisation a eu lieu, pour ensuite redescendre vers la place Audin. Les manifestants ont repris en chœur les slogans habituels, pour exiger un état civil et non militaire « asma3 yal Gaïd, douwla madania machi aâskaria » (écoute bien Gaïd, on veut un Etat civil et non militaire), « les généraux à la poubelle ou el djazaïr teddi el istiklal » (les généraux à la poubelle et l'Algérie aura son indépendance). Ils ont également, rejeté le panel de dialogue et de médiation mené par Karim Younès, en scandant « Karim Younès maymetelnach, Gaid Salah mayahkemnach » (Karim Younès ne nous représente pas et Gaïd Salah ne nous gouvernera pas). « Karim Younes, il est trop tard pour recycler le système » pouvait-on lire sur une des pancartes d'un manifestant. Les manifestants sont déterminés pour une « siada chaâbia, marhala intikalia » (période de transition, souveraineté populaire) avec « silmia silmia hata nedou el houria » (pacifique jusqu'à ce que nous ayons la liberté), ont-ils scandé. À signaler, qu'à hauteur de la place Audin, un important dispositif sécuritaire a été mis en place, des fourgons de police sont positionnés le long de la rue, et des interpellations de manifestants ont eu lieu. (Voir vidéos ci-dessus). Sihem Benmalek