Le FCC a estimé que la tenue d'une élection présidentielle a besoin d'un "climat de confiance" et de "garanties de transparence et de régularité". À l'origine de la mise en place du panel de médiation et de dialogue, le Front civil pour le changement (FCC) d'Abderrahmane Arar vient de se rappeler au bon souvenir des Algériens après une petite éclipse de près d'un mois et demi, en faisant siens les préalables posés par l'équipe menée par l'ancien président de l'APN Karim Younès, pour la réussite du processus du dialogue mais aussi sa revendication de départ du gouvernement Bedoui. "Point de concessions quant aux mesures convenues pour la sortie de crise", a asséné le FCC dans un communiqué rendu public hier et repris par l'APS. Comme mesures à même d'aider à l'apaisement de la situation, il a cité "le départ du gouvernement", "la libération de tous les détenus du hirak", etc. Ainsi, il reprend à son compte les conclusions du panel de Karim Younès et, comme celui-ci, le front a apporté son soutien au hirak qui, de son point de vue, "doit continuer jusqu'à satisfaction de toutes les attentes et revendications du peuple". Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, l'entité présidée par M. Arar a estimé que la tenue d'une élection présidentielle a besoin d'un "climat de confiance" et de "garanties de transparence et de régularité". "L'organisation de l'élection présidentielle requiert l'établissement d'un climat de confiance et davantage de participation, en assurant les garanties de transparence et de régularité et en évitant la fraude et l'exercice de toute forme de tutelle sur le peuple", a soutenu le FCC, qui dit croire aux vertus du dialogue qui est, selon lui, "la voie la plus sûre pour la sortie de crise" mais "sans le reste des figures de l'ancien régime". L'insistance sur les "préalables" au dialogue pourrait être perçue sinon comme une défiance, du moins comme une critique, quoique sibylline, lancée à l'endroit du chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, qui, le 29 juillet dernier dans une allocution prononcée à l'occasion d'une cérémonie organisée en l'honneur des meilleurs lauréats des cadets de la nation, a signifié son rejet catégorique des préalables assimilés à des "diktats". Et la revendication de M. Arar d'une mise en place d'"un climat favorable" avant d'aller à l'élection ressemble à une prise de distance vis-à-vis de l'empressement point dissimulé du vice-ministre de la Défense à organiser, vaille que vaille et dans les plus brefs délais, la présidentielle. Le FCC n'a pas manqué, par ailleurs, de dénoncer "l'émergence de certaines figures opportunistes comptant parmi les promoteurs du 5e mandat, qui veulent attenter à la crédibilité du dialogue et à l'instance nationale de dialogue et de médiation".