Des acteurs de la société civile et des représentants de partis politiques de la mouvance démocratique ont retenu, à l'issue d'une réunion tenue hier au Centre d'information et documentation sur les droits de l'Homme (CDDH) de Béjaïa, le principe d'une grève générale dans la wilaya. Les modalités de cette grève seront arrêtées dans les tout prochains jours en concertation avec tous les acteurs sociaux, nous a affirmé le président de la séance, Karim Boudjaoui. L'enjeu étant de faire de Béjaïa une ville et une wilaya morte et ce, en signe de dénonciation de la série d'interdictions dont ont fait l'objet, ces derniers jours, le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) et le Café littéraire de Béjaïa. Et in fine, "la réappropriation des espaces publics, l'un des principaux acquis de la révolution du 22 février, que le pouvoir politique tente de remettre en cause", a poursuivi notre interlocuteur. Intervenant au cours des débats, certains syndicalistes, c'est le cas notamment de Kamal Touabtia du Satef et de Yahia Guoudjil du CLA, ont estimé qu'il y a nécessité de se référer au manifeste de la convention de Bgayet du 24 août dernier quant aux actions à entreprendre dans la mesure où un programme d'actions y a été élaboré. "Nous appelons à une grève générale au niveau de la wilaya et, dans la mesure du possible, l'élargir aux autres wilayas du pays", a ajouté Yahia Guoudjil. Et exiger aussi, par la même occasion, ajoutera-t-il, "la libération des otages, notamment Lakhdar Bouregâa et Louisa Hanoune, ainsi que les personnes arrêtées pour port du drapeau amazigh". Notons que le RCD, absent à la dernière réunion, n'a pas été représenté au conclave d'hier. Néanmoins, il signe la déclaration-appel. "Je devais assister à la réunion, mais un empêchement de dernière minute a fait que je n'ai pas pu être présent. Mais le RCD est signataire de la déclaration-appel. Notre parti est partie prenante de cette initiative", nous a confirmé hier M. Labdouci, responsable du bureau régional du parti à Béjaïa. M. OUYOUGOUTE