Le PAD propose une rupture radicale avec le système actuel et l'édification d'une nouvelle république par le truchement d'un processus constituant souverain. Les autorités de la wilaya d'Alger ont notifié, hier, aux membres du Pacte de l'alternance démocratique (PAD) un troisième refus d'autoriser l'organisation de la convention nationale dans un lieu public ; la demande avait été introduite pour obtenir la salle de conférences de la Safex aux Pins-Maritimes ou celle de l'hôtel Riadh à Sidi Fredj. "Les Forces de l'alternative démocratique dénoncent avec la plus grande vigueur les velléités d'empêchement de la tenue de la convention nationale en violation du droit fondamental de se réunir librement et des conventions internationales ratifiées par l'Etat algérien", a dénoncé le PAD dans un communiqué rendu public hier après-midi. Pour le groupe, cette énième interdiction, signifiée à des partis politiques et organisations agréés, "confirme, encore une fois, son refus (le régime, ndlr) de toute voix discordante, toute initiative politique et son rejet des aspirations légitimes de la population ; alors que tous les moyens sont mis à la disposition des parties discréditées qui s'inscrivent et s'activent dans la promotion de sa feuille de route". S'attendant à une réponse négative des pouvoirs publics, il se dit déterminé à aller jusqu'au bout de sa démarche. "Malgré toutes les entraves du pouvoir pour museler les partisans du changement radical, la convention nationale se tiendra le lundi 9 septembre (aujourd'hui, ndlr) au siège du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie sis à 40, rue Mohamed-Chaâbane, à El Biar, Alger", a-t-on lancé comme une invitation à une large adhésion. Quelque 250 participants devraient prendre part à la convention. Pour rappel, le Pacte de l'alternative démocratique est formé jusqu'alors du RCD (Rassemblement pour la Culture et la démocratie), du FFS (Front des forces socialistes), du Parti des travailleurs (PT), du MDS (Mouvement démocratique social, du PLD (Parti laïque démocrate), de l'UCP (Union pour le changement et le progrès), du PST (Parti socialiste des travailleurs), de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droits de l'homme), du Collectif des médecins et docents en médecine, du Collectif de soutien et de vigilance au mouvement (CSVM) dont font partie l'association RAJ et le Manifeste pour une Algérie nouvelle. Il propose une rupture radicale avec le régime actuel et l'édification d'une nouvelle république par le truchement d'un processus constituant souverain.