La superstition du vendredi 13 ne prend certainement pas avec les Tamanrassetis qui ont été au rendez-vous de la 30e manifestation populaire contre le système en place et tous ses symboles. De nombreux manifestants ont ainsi pris part à la marche d'hier pour réaffirmer, une fois de plus, leur rejet de l'élection et par la même occasion réclamer la libération des détenus d'opinion. Même détermination et mêmes slogans que les vendredis précédents ont été scandés par les manifestants qui ont, encore une fois, exprimé une volonté inébranlable d'aller jusqu'au bout de leurs revendications et celles de tout le peuple qui aspire à une nouvelle république. Tout au long de la marche, des slogans hostiles au pouvoir en place ont été scandés à tue-tête par les citoyens qui rejettent catégoriquement l'idée d'organiser dans les plus brefs délais une élection présidentielle à laquelle tiennent étrangement les autorités abhorrées dans le but de se régénérer sous d'autres couleurs. Ce sont des citoyens conscients de ce qui se trame dans les coulisses du sérail qui ont marché pour rejeter cette énième manœuvre des autorités honnies et réclamer "un Etat civil et non militaire". L'occasion aussi pour crier "haro sur le régime totalitaire et ses pratiques liberticides" qui ne font, vraisemblablement, que consolider les rangs de la révolution populaire et renforcer la volonté de ses véritables artisans.Les participants à la marche ont tenu à rappeler que les personnes désignées pour participer au dialogue chapeauté par Karim Younès ne représentent qu'eux-mêmes.