Le Parti des travailleurs (PT), dont la secrétaire générale Louisa Hanoune est toujours en détention, a dénoncé hier les attaques le ciblant, l'usurpation de qualité de militants par des députés exclus du parti, ainsi que la "cascade d'arrestations arbitraires" dans le milieu des militants du hirak, lit-on dans un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion de son secrétariat permanent du bureau politique. "Le secrétariat permanent informe l'opinion publique nationale, les partis et organisations attachés à la démocratie et au multipartisme que le Parti des travailleurs continue d'être la cible d'attaques visant à le déstabiliser pour tenter de l'empêcher d'agir en faveur de la révolution", dénonce le PT dans son communiqué, prenant à témoin l'opinion publique. "Bien que saisi par courrier officiel adressé au président de l'Assemblée populaire nationale sur la démission du groupe parlementaire du PT et de l'exclusion des députés qui ont refusé de le faire, l'APN est devenue un centre d'opération abritant des activités hostiles au parti menées par des ‘députés' se réclamant frauduleusement du parti", ajoute le Parti des travailleurs, dénonçant également "les dérives de certains médias qui, pour être dans le giron du système, piétinent toutes les règles de déontologie". Le PT fait référence notamment à son ex-élu parlementaire de Skikda, Mounir Nasri, "exclu du parti par sa direction pour avoir refusé d'appliquer cette décision politique, (qui) s'est présenté hier (lundi) sur un plateau d'une chaîne de télévision comme le ‘nouveau' chef du groupe parlementaire du ‘nouveau' Parti des travailleurs", explique le parti de Louisa Hanoune, en détention provisoire à la prison militaire d'El-Harrach depuis quatre mois et dont la demande de remise en liberté a été rejetée à trois reprises. "Pour le secrétariat permanent, ces attaques contre le multipartisme s'inscrivent dans la contre-révolution qui utilise et use de tous les moyens anti-démocratiques pour faire avorter une révolution portée par des millions d'Algériennes et d'Algériens", estime le Parti des travailleurs.