À travers cette opération, il dit vouloir en finir avec l'anarchie qui règne encore dans ce secteur et surtout s'aligner sur les normes internationales dans le domaine hôtelier. “Les établissements hôteliers ont jusqu'à septembre pour se conformer à la réglementation régissant leur activité ou, dans le cas contraire, nous procéderons à leur fermeture”, a déclaré avant-hier, à Tizi Ouzou, le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa, qui a indiqué qu'à cette échéance, une opération nationale de classement des hôtels non encore classés et de reclassement de ceux déjà classés sera organisée. À travers cette opération, le ministre du Tourisme dit vouloir en finir avec l'anarchie qui règne encore dans ce secteur et surtout s'aligner sur les normes internationales dans le domaine hôtelier pour créer les conditions de base permettant une sérieuse relance du secteur du tourisme. Ainsi, lors de sa tournée dans certains établissements hôteliers, dont Amraoua, dans le chef-lieu de Tizi Ouzou, Le Marin bis, dans la station balnéaire d'Azeffoun, et le Mizrana, à Tigzirt, Noureddine Moussa a sommé les propriétaires de respecter les normes et la loi en vigueur, et surtout de gérer leurs établissements en véritables professionnels, capables de répondre même aux exigences d'une clientèle étrangère, faute de quoi, ils seront fermés ou déclassés. Le ministre dit vouloir mettre fin à l'anarchie même en matière d'investissements dans le domaine touristique. “Nous préférons que les assiettes foncières ne soient pas au moins touchées que de réaliser des investissements dans une anarchie”, dira-t-il en direction des autorités de wilaya qui ont présenté l'étude finale des deux zones d'expansion touristiques dont les travaux de réalisation seront lancés incessamment. Dans les établissements publics et privés de formation en hôtellerie qu'il a visités dans le chef-lieu de Tizi Ouzou, le ministre du Tourisme a appelé également à la révision des programmes de formation dans ce domaine car, estime-t-il, “le domaine de l'hôtellerie, ainsi que son développement, d'ailleurs, repose essentiellement et avant tout sur le facteur humain”. Pour assurer une meilleure qualité de formation, les responsables de ces écoles ont demandé, pour leur part, plus d'implication du ministère du Tourisme. Lors de son passage à Azeffoun et Tigzirt, où la saison estivale semble ne pas démarrer encore, le ministre du Tourisme a inspecté plusieurs établissements hôteliers en chantier et a renouvelé à leurs propriétaires sa disponibilité à les aider. “À condition qu'ils soient mis en exploitation dans les délais”, dira-t-il. À l'occasion, Noureddine Moussa à lancé un appel aux immigrés afin de venir investir en Algérie, notamment dans cette région côtière de Kabylie qui recèle d'énormes potentialités touristiques mais où ce secteur reste presque “en panne” et n'arrive pas à amorcer un décollage. Une panne qui s'avère aussi vraie qu'inquiétante lorsque l'ont apprend des responsables des hôtels que jusque-là, leurs établissements ne tournent qu'à 30% de leurs capacités. Samir LESLOUS