Sur le plan global, l'activité d'exploration en partenariat en Algérie entre 1986 et 2015 a permis au pays de réaliser un volume de découvertes de 2 384 millions de tonnes équivalent pétrole. Le groupe Sonatrach sonne le tocsin quant à une baisse nette de la production d'hydrocarbures en partenariat, mettant en relief "l'importance de promulguer en urgence" la nouvelle loi sur les hydrocarbures dans l'objectif de "redynamiser" les activités de Sonatrach avec ses partenaires, et de "relever" leur part de production, lit-on dans un document produit par le groupe, répercuté par l'APS. La compagnie nationale a souligné, chiffres à l'appui, que la production d'hydrocarbures en partenariat représente "le quart" de la production nationale, après avoir connu une contribution "d'environ 33% en 2007". Afin d'évaluer les formules de partenariat utilisées dans les contrats de partage de production (PSC), y est-il expliqué, un bilan de partage a été réalisé sur "trois contrats". Parmi ces derniers, y est-il ajouté, "deux sont arrivés à terme et le troisième est en cours d'exécution". Ce bilan montre, poursuit le document, que la part revenant aux partenaires étrangers "n'a jamais atteint les 49% de la production totale, bien plus, celle-ci varie entre 14% et 23%". Le fléchissement de la production d'hydrocarbures en partenariat, y est-il noté, intervient dans "un contexte ne laissant pas entrevoir de perspectives concrètes de regain d'activités". L'entreprise semble ainsi manquer de visibilité sur l'avenir. Aussi, il y a "urgence" et "nécessité" à promulguer une nouvelle loi sur les hydrocarbures, "adaptée" au contexte international et devant permettre de "faire valoriser par l'Algérie son avantage concurrentiel", souligne Sonatrach. Dans ce document, Sonatrach a également remonté le temps, mettant en avant la pertinence et les bienfaits de la loi 86-14. Elle a ainsi rappelé qu'à l'ouverture du domaine minier algérien au partenariat étranger afin de contribuer à son développement, la loi 86-14 a permis de conclure "83 contrats entre 1987 et 2005". Elle ajoute que "la plupart de ces contrats sont des PSC. Sur ces 83 contrats, 47 ont été conclus à travers la négociation directe avec les compagnies pétrolières internationales (IOC) et 36 ont été attribués dans le cadre des appels à la concurrence lancés entre 2000 et 2005". Plaidoyer en faveur des partenariats Dans ce sens, le document cite en particulier le "bassin de Berkine comme exemple de réussite" de cette démarche de partenariat, soulignant que les travaux de recherches entrepris, suite à la promulgation de la loi 86-14, par les partenaires de Sonatrach dans ce bassin ont permis de révéler son potentiel, faisant de celui-ci un "important pôle pétrolier" portant sa contribution au volume global des réserves de "2% en 1986 à plus de 30% actuellement". Sur le plan global, relève le document, l'activité d'exploration en partenariat en Algérie entre 1986 et 2015 a permis au pays de réaliser un volume de découvertes (en prouvés et probables) de "2 384 millions" de tonnes équivalent pétrole (TEP). Les volumes d'hydrocarbures découverts ont atteint "un pic en 1995 de 464 millions de TEP". Les découvertes enregistrées "depuis 1990 traduisent de manière plus concrète, selon le document, l'apport du partenariat sous l'effet d'une loi aux effets incitatifs avérés et une forme contractuelle privilégiant le rôle actif de la NOC (Sonatrach)". Et, de poursuivre : "L'effet produit a été de faire passer les réserves récupérables restantes du pays de 3,47 milliards de TEP en 1989 à un niveau de 5,12 milliards de TEP en 1999. Le résultat de cette activité se traduit par une augmentation de la production d'hydrocarbures en partenariat culminant en 2007 à 74,3 millions de TEP avec 34 millions de tonnes de pétrole brut, 36 milliards de m3 de gaz naturel, 3,47 millions de tonnes de condensat et 3,68 millions de tonnes de GPL. " Sonatrach y affirme aussi que les découvertes réalisées sont le fruit d'un "effort d'investissement colossal supporté en totalité par les partenaires étrangers". Et, de souligner que "les montants engagés durant la période 1986-2015 s'élèvent à 9 961 millions de dollars avec des pics observés en 1997 et 2007 de, respectivement, 636 et 1 083 millions". Expliquant les mécanismes contractuels de partage de production, Sonatrach a rappelé que le partage avec le partenaire étranger, dans les contrats PSC, n'est pas lié au seul taux de financement des opérations pétrolières. En effet, la part de production revenant au partenaire étranger, au titre de la récupération de ses coûts engagés (cost oil) et de sa rémunération (profit oil), se calcule selon un processus qui tient compte des niveaux de la production et du prix de pétrole.