Dans le cadre de la Convention 2005 de l'Unesco sur "la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles" que l'Algérie avait ratifiée en 2015, et "afin de préparer l'élaboration de son premier Rapport périodique quadriennal (RPQ) dont la soumission est prévue pour le 30 avril 2020", des experts des bureaux de l'Unesco de Paris et du Maghreb ainsi que des acteurs institutionnels et culturels algériens se sont donné rendez-vous hier et aujourd'hui à l'hôtel Radisson Blu (Alger). Cette réunion qui représente la première "consultation nationale multipartite" a été marquée par un programme portant sur diverses thématiques, notamment "Présentation du contexte et des priorités culturelles en Algérie", "Présentation du projet de renforcement des capacités et de la méthodologie d'élaboration des rapports périodiques", "Orientations de la politique culturelle en Algérie" ou encore "Acquis socioprofessionnels des artistes en Algérie". Dans son allocution d'ouverture, Saaden Ayadi (directeur de la coopération et des échanges) a expliqué que "cette réunion s'inscrit dans l'importance qu'accorde l'Algérie à son héritage immatériel et matériel. Notre pays s'est doté d'outils convenables pour prendre en charge ces patrimoines culturels, qui développent en même temps une recherche scientifique, une expertise en matière de conservation, de préservation et de sauvegarde des héritages culturels". Et d'ajouter : "Il s'agit d'améliorer, de valoriser, d'évaluer et de renforcer ces legs culturels (…). Nous sommes convaincus que l'étude des matériaux constitue une substance à la construction de l'histoire, à l'affirmation de la personnalité et à la diffusion d'une culture de paix, de partage, de convivialité et de solidarité." À propos de ces deux jours de travaux, il a indiqué que "les participants allaient dégager une méthodologie grâce à l'apport des experts de l'Unesco pour l'élaboration de ce premier rapport de la Convention 2005 que l'Algérie entreprend d'investir et de faire ressortir tout ce qu'elle recèle comme héritage et de participer au niveau de l'Unesco et avec nos partenaires à la mise en valeur de ces héritages". Pour sa part, Golda El-Khoury (directrice du bureau de l'Unesco pour le Maghreb) a souligné que "l'Algérie est l'un des pays membres des plus actifs, et a beaucoup d'expériences à partager avec nous dans le domaine de la culture". Suite à l'ouverture officielle, Melika Medici (spécialiste de programme, secteur de la culture de l'Unesco) a présenté les objectifs dans le cadre du suivi, qui sont : soutien au système de gouvernance durable de la culture, parvenir à un échange équilibré de biens et services culturels et accroître la mobilité des artistes et des professionnels, inclure la culture dans le cadre du développement durable et promouvoir les droits de l'homme et les libertés fondamentales. En somme, cette rencontre sur "la promotion de la diversité culturelle" semble aller à contre-courant de la réalité, quand des porteurs de drapeaux amazighs se font arrêter et qu'une journée d'étude sur les cultures et langues algériennes est interdite !