Un débrayage des enseignants du cycle primaire a été observé, hier, à travers quelques établissements de la capitale. Lancé à travers les réseaux sociaux, le mot d'ordre de grève a surpris plus d'un, les parents d'élèves en premier, mais aussi les syndicats du secteur de l'éducation qui soulignent, toutefois, leur soutien aux revendications formulées par les enseignants protestataires. Le chargé de l'information de l'Union des personnels d'éducation et de la formation (Unpef), Zougari Abdelouahab, a, en effet, fait état d'"un mouvement de grève partiel ayant touché des écoles primaires de la capitale, où l'on a enregistré un seul gréviste ou deux par établissement". Egalement, "quelque 80 enseignants ont tenu un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education sise au Ruisseau, en brandissant des revendications des enseignants du cycle primaire. Mais cette protestation très limitée du point de vue quantitatif était circonscrite dans la capitale", a-t-il indiqué. En relevant que "la partie qui a appelé à cette grève reste inconnue", il a soutenu que "les protestataires eux-mêmes ne se réclament d'aucun syndicat". Selon lui, les enseignants protestataires ont "mis à profit la journée du 5 octobre pour rappeler leurs revendications aux bons souvenirs de la tutelle". Et ce, avant de rappeler qu'en tant que syndicat du secteur, "l'Unpef soutient les revendications soulevées par les enseignants du cycle primaire, notamment celle liée à la révision de la grille des salaires et qui est en attente d'une réponse du gouvernement". "Même si, a-t-il souligné, ce dernier est chargé des affaires courantes et ne peut, par conséquent, s'engager sur des questions aussi importantes que celle de l'augmentation des salaires." Pour sa part, Hamidet Mohamed Lamine, le secrétaire général du Syndicat national des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep), a soutenu que cette grève impromptue ayant touché certains établissements de la capitale, hier, était hors du contrôle du syndicat, mais a pour motif des revendications socioprofessionnelles formulées dans sa plateforme des revendications, avant d'être reprises par un groupe de personnes sur facebook. "Notre syndicat a fait siennes ces revendications au temps de l'ex-ministre de l'Education nationale, dont la révision du décret présidentiel 14/266 relatif au reclassement des enseignants, ainsi que les innombrables difficultés dont souffrent les établissements scolaires dont les problèmes matériels qui incombent aux APC, en sus des problèmes pédagogiques qui échoient aux directions de l'éducation", a rappelé le SG du Snapep.