Résumé : Kamélia a pu obtenir un entretien. Grâce à son expérience, elle obtient le poste. Elle commencera dans dix jours. Elle décide de rendre visite à ses parents. Cela fait des mois qu'elle ne les a pas vus. Et puis, depuis le retour de Tewfik, sa mère et elle n'ont pas beaucoup parlé. Elle part un matin alors qu'un nouveau locataire s'installait dans le bâtiment. -Kamélia benti ! Sah ? Rani ennoum ? Ou je rêve ? Fathma a écarquillé les yeux de surprise. Puis, avec un cri de joie, elle se précipite vers sa fille et la presse contre son cœur. -Moh ! Moh ! Viens vite. Notre fille est ici. Soudain, elle s'écarte comme saisie par le doute et l'inquiétude. -Pourquoi ne nous as-tu pas prévenus ? Quelque chose ne va pas ? Tu as des problèmes ? Tu as perdu ton travail ? -Rassure-toi, yemma. Je vais parfaitement bien et je n'ai aucun problème. Je suis encore en congé, lui apprend-elle. Vous me manquiez, alors je suis venue. -Sois la bienvenue, ma fille. L'inquiétude de sa mère s'est rapidement effacée. -C'est merveilleux !, dit Fathma en l'entraînant vers les fauteuils de la réception. Ma fille est de retour. Scrutant ses parents, elle est frappée de constater qu'ils ont pris un coup de vieux. Mais ils débordent d'énergie. Des clients arrivent avec des petites valises. -Ta chambre est propre et prête à te recevoir, lui dit-elle en se levant pour s'occuper des clients. Va te mettre à l'aise. Elle s'empresse de rejoindre les clients. Kamélia ne s'attarde pas dans le hall. Elle sourit aux personnes qu'elle croise tout en montant à sa chambre. Comme toujours, elle est propre et a été aérée. Sa mère a dû pressentir son arrivée. La jeune femme sort ses affaires de son sac de voyage et les range dans l'armoire. Elle va regarder par la fenêtre. Un vent froid pénètre dans la pièce. L'hiver est bel et bien là. -Kami ! Kami !, appelle quelqu'un dans le couloir. Kami ! Souriante, elle sort de sa chambre. À la vue de la jeune femme qui a crié son prénom, son sourire s'élargit. Le bonheur illumine son visage. -Rosa ! Ma chère, Rosa. Deux baisers sonores claquent sur ses joues. -Comme tu es belle ! Tu es rayonnante, dit-elle lorsque l'enthousiasme de son amie s'est quelque peu apaisé. C'est pour bientôt ?, demande-t-elle en remarquant son petit ventre rebondi. Rosa éclate de rire. -Au printemps, répond-elle avant de soupirer. Tu es splendide. Je comprends pourquoi j'étais toujours jalouse de toi au lycée. Kamélia se rappelle bien des souvenirs. -Tu étais amoureuse de Tewfik et lui ne voyait que moi, réplique-t-elle. Mais toi, aujourd'hui, tu as Saïd. Et je vois dans tes yeux qu'il te rend heureuse. Tu en as de la chance.
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