Plus d'une cinquantaine de citoyens se sont rassemblés, hier, au centre-ville de Constantine, contre le projet de loi sur les hydrocarbures. En effet, il était 11h lorsque, étudiants, enseignants, avocats… ont commencé à se rassembler sur la place de la Pyramide pour exprimer leur rejet de ce projet de loi assimilé à un bradage des richesses du pays. Ce rassemblement est survenu après les appels lancés lors de la marche de vendredi dernier, au niveau des différents forums populaires à Constantine et sur les réseaux sociaux, pour une manifestation contre cette loi à travers laquelle "ils veulent vendre le pays", estiment les citoyens. Pendant plus de deux heures, les manifestants ont scandé des slogans contre ce texte de loi qui profite, selon eux, aux grandes entreprises étrangères : "Baâouha el-khawana" (Ils l'ont vendue, les traîtres), "Total dégage", "Le peuple veut la chute du Parlement", "Ali Amar, le pays est en danger", "Parlement des traîtres", ou encore "La loi sur les hydrocarbures, projets des gangs". Sur les pancartes et affiches brandies par les manifestants, on pouvait lire : "L'Algérie n'est pas à vendre, non à la loi sur les hydrocarbures", "Je suis contre la loi sur les hydrocarbures", "Les gangs au pouvoir hypothèquent l'avenir des générations futures". Malika, une citoyenne rencontrée sur le lieu du rassemblement, estime que "le rejet de ce projet de loi est une affaire de principe pour tous les Algériens. Elle concerne en premier lieu l'avenir du pays et donc celui de nos enfants. Il est hors de question que cette loi soit adoptée et votée par un gouvernement illégitime. Ils n'ont pas le droit de voter quoi que ce soit. Tout ce qu'ils doivent faire, c'est partir et laisser cette nouvelle génération construire son pays".