Résumé : Kamélia est mal à l'aise face aux regards des gens qui ne l'ont pas vue depuis longtemps. Idir lui prend le bras. Il l'emmène à leur appartement haut standing. Kamélia pousse un cri émerveillé. Tout lui plaît. Idir l'a emmenée au calme pour parler de leur mariage qu'il prévoit dans une semaine. Elle n'aura pas un jour de plus pour se préparer. Le mariage est célébré dans la salle des fêtes du village. La famille et les amis y ont tous assisté. Même Nawel a fait le déplacement depuis Alger. -Tu es magnifique, lui dit-elle. Cette robe traditionnelle kabyle originaire des Ouadhias en soie blanche avec sa fouta orange te va à ravir. Pourquoi ne portes-tu pas de robe blanche ? Ou bien un tailleur blanc. Tu te maries. Tu ne vas pas à une fête. Vraiment, je ne te comprends pas. -Je n'ai pas l'âge de porter une robe blanche, dit Kamélia. J'ai presque trente ans et j'ai perdu mes illusions de jeune fille il y a belle lurette. -Il n'y a pas d'âge pour la robe blanche de mariée. -Je préfère porter la robe qui a traversé le temps, sans perdre de sa beauté et de son originalité. Même si on l'a modernisée, la robe kabyle reste indétrônable dans certaines wilayas plus que d'autres et dans le cœur des femmes. Moi, j'adore. Comme tu le vois, je ne défilerai pas avec d'autres tenues. Je ne ferai pas de tesdira. Je trouve que c'est du gaspillage. -En tout cas, elle te va à ravir, la complimente Nawel. J'en commanderais bien une, lorsque j'aurais trouvé mon prince charmant. Mais dis ! Je me rends compte que tu es une vraie cachottière. Je ne savais pas qu'il t'avait renvoyée pour pouvoir se marier avec toi. Vraiment, tu m'as surprise. Lui, ton mari ! Tu en as de la chance. Il est beau. Mais gare à toi, tu sais qu'il ne tolère pas les écarts de conduite. La moindre erreur, tu prends la porte. Mais on peut fermer les yeux sur son sale caractère vu qu'il est bel homme. -L'essentiel n'est pas dans sa beauté physique, dit Kamélia. Il m'aime vraiment. Et mes parents l'adorent. Il est comme un fils pour eux. D'ailleurs, lui aussi le leur rend bien. -Vous étiez destinés l'un à l'autre, bien avant que vous ne vous rencontriez, dit son amie. Je me rappelle que tu l'avais rêvé. -Oui. Fathma arrive à cet instant, un petit coffre à bijoux entre les mains. Elle en tire des bijoux en argent, hérités de sa mère. Elle aide sa fille à les porter. -Tu es resplendissante. Qu'Allah te bénisse et te protège du mauvais œil. Inchallah tu réaliseras tous tes rêves. Je ne veux que ton bonheur. Kamélia est émue jusqu'aux larmes. Elle embrasse sa mère et l'étreint contre son cœur. Des parentes lui reprochent son émotion. -Si tu pleures, il faudra refaire tout le maquillage. Même si c'est léger. Moh et Idir viennent chercher la mariée sous les youyous des femmes présentes dans la chambre. Kamélia et Idir font leur entrée dans la salle des fêtes. Elle remarque vite les absents.
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