L'interpellation jeudi dernier d'Ahmed Abdellaoui devant son domicile à Sidi Bel-Abbès par des agents de police en civil, vraisemblablement à la suite de la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux contenant des propos hostiles au régime en place, son soutien au hirak et aux activistes détenus, a suscité lors de la 35e marche hebdomadaire de vendredi dernier une vive indignation parmi les manifestants, inquiets quant au sort réservé à ce jeune. Un avocat du barreau de Sidi Bel-Abbès présent lors de la marche, contacté hier par nos soins, a indiqué : "Pour l'instant, nous ne disposons d'aucune information quant à son interpellation jeudi dernier. Toutes nos tentatives auprès des services de sécurité concernés pour nous informer sur cette interpellation et du lieu où il se trouve ont été vaines." Et d'ajouter : "Selon des informations recueillies ici et là et à prendre au conditionnel, A. Abdellaoui sera présenté demain dimanche (aujourd'hui, ndlr) devant la justice pour répondre des accusations portées contre lui." Pour rappel, les pancartes portant les portraits d'Ahmed Abdellaoui, technicien en informatique, et du moudjahid Lakhdar Bouregâa ont été brandies vendredi derniers par les manifestants qui ont également appelé, durant le rassemblement sur la place du 1er-Novembre et tout le long de la marche, à leur libération : "Libérez Abdellaoui, libérez Bouregâa, libérez les détenus d'opinion."