Déterminés comme à l'accoutumée à aller de l'avant pour réitérer leur appel à un changement politique profond et leur rejet des symboles du pouvoir en place, des centaines de manifestants ont envahi, hier, la place publique ex-Carnot et les principales artères de la capitale de la Mekerra pour réclamer la libération des détenus politiques, d'opinion et du mouvement populaire. En effet, c'est une nouvelle démonstration de force, toujours pacifique, qu'ont faite hier les citoyens de Sidi Bel-Abbès au lendemain de la rencontre de Bensalah avec le panel de médiation, de concertation et de dialogue, et qui a été marquée par des slogans scandés à tue-tête. "Le peuple réclame la libération des détenus politiques et d'opinion", "Pas de dialogue ni d'élection avec les B", "El-hirak refuse le dialogue dirigé", "Un Etat civil et non militaire" et "El-hirak, el-hirak, le peuple réclame le changement. El-hirak el-hirak, aujourd'hui, c'est le jour de la libération". Les manifestants, toujours déterminés, ont aussi réitéré l'exigence du départ des symboles du régime dépassés par le temps et qui s'obstinent à se maintenir au pouvoir. Aussi, aux cris de "FLN, RND, TAJ, MPA, dégagez", "Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et vous partirez tous Inch'Allah", "Un Etat industriel et non rentier", "Nos revendications sont légitimes et non chaotiques", "Le peuple est le seul décideur", "Nous sommes dans une République et non dans une caserne", "Pouvoir assassin" et "Système dégage", ils ont également réclamé à l'unisson : "Libérez les détenus du hirak, libérez Bouregâa, libérez les détenus opprimés." Les mêmes slogans ont également été scandés tout au long de l'itinéraire de la marche entamée sur le parcours du tramway et du boulevard la Macta par les manifestants qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : "Libérez les détenus du hirak, libérez Bouregâa, libérez les détenus opprimés", "La liberté est un droit et non une exigence", "Il faut des négociations entre le peuple et les généraux" et "À travers el-hirak, le peuple s'est élevé pour le changement et nous avons résolu que l'Algérie vivra et partez !", "Nous voulons un gouvernement de compétences et non un gouvernement de fraudeurs", ou encore "Ô Bensalah, on vous ordonne de partir", "Nous réclamons la dissolution des partis de l'alliance", "Non à la répression des libertés. L'Algérie est en danger et vous êtes tous concernés. Donc appliquez les articles 7 et 8". A. BOUSMAHA