Hier, lors du 31e vendredi consécutif de mobilisation populaire pacifique, toujours constante et qui ne semble pas près de faiblir, surtout après la convocation, dimanche dernier, du corps électoral pour l'organisation de l'élection présidentielle le 12 décembre prochain, les manifestants de Sidi Bel-Abbès étaient au rendez-vous pour réitérer leur rejet de la prochaine élection présidentielle et le départ du système en place sous les cris de "Pouvoir au peuple", "Libérez la capitale", "Allah Akbar Karim Tabbou" et "Pas de vote avec les gangs". En effet, des femmes, des hommes, jeunes et moins jeunes drapés dans l'emblème national qui, comme à l'accoutumée, ont battu le pavé, juste après la prière sur la place du 1er-Novembre-1954 où, avant d'entamer leur marche dans les principales artères de la ville, des escarmouches sans gravité ont été enregistrées entre de jeunes hirakistes et ceux qui soutiennent l'organisation de l'élection présidentielle. Aussitôt, des sages, parmi les manifestants, sont vite intervenus pour séparer les deux groupes antagonistes. La foule a ensuite poursuivi son chemin à travers le parcours du tramway longeant le boulevard Emir-Abdelkader en scandant haut et fort : "Donnez le pouvoir au peuple", "Pas de vote" ou encore "Ecoutez les mouches, nous ne voterons pas avec les gangs" ainsi que les mots d'ordre qui reviennent chaque vendredi comme un leitmotiv dans les bouches des manifestants, tels "Ô les gangs, écoutez bien, ce pays n'est pas une forêt", "Le peuple veut renverser le régime", "Nous sommes sortis et nous ne reviendrons pas en arrière". Aussi, les slogans portés sur les pancartes et les banderoles brandies par les manifestants été très significatifs, à l'image de ceux qui réclament la libération des détenus politiques. "Nous réclamons la libération des prisonniers d'opinion", "Liberté pour Karim Tabbou et Lakhdar Bouregâa", "S'exprimer n'est pas un crime", "L'histoire est impitoyable", "On n'arrête pas l'histoire", "Nous sommes des personnes qui ne meurent pas et ne trahissent pas. Vous avez le passé et nous avons l'avenir" et "Trahison, gangs, agenda, extrémisme" ainsi que d'autres réclamant une "Algérie libre et démocratique", "Un Etat civil et non militaire", "Sur le chemin des martyrs, nous marchons", "Pas d'élections sous enlèvements", "Non à l'intimidation" et "Liberté de la presse". A. BOUSMAHA