Alors que le mouvement populaire entame son neuvième mois, les Forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD), réunies hier à Alger, ont décidé d'engager une réflexion sur les étapes et les mécanismes qui devront régir la transition, maintenant que l'élection est majoritairement rejetée, tout comme le régime "autoritaire et corrompu ainsi que ses résidus qui forment le pouvoir de fait actuel". "La détermination et la longue mobilisation pacifique du peuple algérien, qui imposent le respect et l'admiration au niveau international, nous pressent aujourd'hui pour débattre des différentes étapes et des mécanismes qui régiront la transition démocratique, d'une part, et, d'autre part, de préciser comment concrétiser la volonté populaire à travers un processus constituant souverain", ont soutenu ces forces, regroupement de sept partis (RCD, FFS, PT, PST, PLD, UCP, MDS) et la Laddh, dans une déclaration liminaire. "Bien entendu, d'autres questions, plus légitimes les unes que les autres, seront prises en charge aussi", ont-elles précisé. Cette rencontre, qui intervient dans la foulée de la mise en place des premiers comités de wilayas et ceux à l'étranger (Constantine, Oran, Béjaïa, Tizi Ouzou, Jijel, Paris, etc.) du PAD, vise, outre ces problématiques à débattre, à engager le processus d'élargissement et d'ouverture du cadre qui réunit ces forces à d'autres organisations et personnalités qui adhèrent aux principes politiques démocratiques et sociaux adoptés lors de la rencontre de la proclamation du PAD le 26 juin et la convention du 9 septembre 2019. "C'est à ces problématiques que l'élargissement que nous réalisons aujourd'hui doit répondre. Il s'agit pour nous, les Forces du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), de nous associer avec toutes celles et tous ceux, parmi les organisations et les personnalités, qui adhèrent à ces propositions pour les mettre en œuvre ensemble", expliquent-elles. Outre l'exigence de la libération "immédiate de tous les détenus politiques et d'opinion", la libération du champ politique et médiatique, l'arrêt immédiat de tous les actes de répression (…) et la levée de toutes les entraves à l'exercice effectif des libertés démocratiques, le PAD rappelle les principes pour lesquels il veut agir et qui doivent être consacrés, dont notamment la "souveraineté nationale et le rejet de toute ingérence extérieure", la consécration de toutes les libertés individuelles et collectives, la séparation des pouvoirs, l'égalité entre l'homme et la femme, la "non-utilisation de la religion, du patrimoine culturel et des symboles de la nation à des fins politiques", la souveraineté du peuple sur les richesses nationales du pays, la "récupération" des biens et des deniers publics détournés, la "reconsidération des engagements internationaux du pouvoir de fait contraires aux intérêts du peuple algérien", entre autres."Oui, ensemble, agissons avec le peuple algérien et rédigeons une nouvelle page de la glorieuse Histoire de notre pays, l'Algérie", conclut le texte.